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Ligue des champions: Manchester City vient à bout de l’Atlético et prend une option sur les demies

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Patient face à la double muraille de l’Atlético érigée par Diego Simeone, Manchester City a fini par trouver la faille par Kevin de Bruyne (1-0), dans un quart aller de Ligue des champions stéréotypé de bout en bout. Les hommes de Pep Guardiola prennent une petite option sur le dernier carré.

Au coup d’envoi de ce City-Atlético, mardi, le scénario était trouvé d’avance: l’entrechoquement des styles de jeu, de l’ode au jeu léché et offensif des Anglais de Pep Guardiola à la célébration du goût de l’effort et du don de soi des Espagnols de Diego Simeone. Des généralités, quasi stéréotypes, entre ce qui constitue pourtant la meilleure défense de Premier League et la deuxième plus grosse artillerie de Liga. Bien loin des idées reçues, donc.

Mais ce soir de quart de finale aller de Ligue des champions à l’Etihad Stadium, c’est bien une attaque-défense à laquelle on a eu le droit. Un schéma finissant par récompenser les innombrables vagues anglaises. Finalistes malheureux la saison dernière, les Cityzens se sont longtemps cassés les dents sur la double muraille des Colchoneros, jusqu’à la faire craquer (1-0).

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L'étincelle est venue de De Bruyne

Confortablement installés tout le match dans le dernier tiers du terrain, avec une doublette Laporte-Stones "à la mène" au-delà du rond central, les Mancuniens ont conservé, patienté, tenté de contourner ou de transpercer. Longtemps, sans y parvenir. Les joueurs de Guardiola ont été fidèles à eux-mêmes, tentant de dénicher des solutions dans les petits espaces grâce à leurs attaquants de poche Bernardo Silva, Raheem Sterling voire Riyad Mahrez.

Le premier aurait rapidement pu obtenir un penalty après une intervention limite de Koke dans la surface espagnole (14e). Kevin de Bruyne lui ne méritait pas d’en obtenir un avant la mi-temps (41e). Bien qu’ultra-dominateur (71 % de possession sur le match), City n’avait pas cadré la moindre de ses 6 frappes à la pause, et on commençait à se demander si l’étincelle finirait par arriver. Elle a jailli de la frappe croisée du droit de De Bruyne, lancé dans la surface par Phil Foden (1-0, 70e).

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Griezmann a fait l’essuie-glace

A force d’user des Madrilènes recroquevillés, qui parvenaient toujours à laisser traîner un pied (frappes déviées d'Ilkay Gündogan, 47e, et de De Bruyne, 80e), un gant (parade de Jan Oblak sur le coup franc de De Bruyne, 55e) ou un peu de chance (tête non-cadrée d'Aymeric Laporte, 64e), Manchester City a fini par trouver la faille. En face, l’Atlético a tenté de placer quelques banderilles en contres par João Félix ou Marcos Llorente notamment, dont les choix lancés à pleine vitesse ont été malheureux.

Seul Français aligné au début du match, Antoine Griezmann n’a rien eu à se mettre sous la dent durant sa petite heure de jeu, si ce n’est des efforts défensifs à répétition sur toute la largeur du terrain. Lors de leur dernière confrontation sur la scène européenne, Diego Simeone avait maté Pep Guardiola avec l’Atlético, tombeur du Bayern Munich (1-0, 1-2) pour rejoindre la finale de l’édition 2016 de la C1.

Six ans plus tard, le Catalan est le mieux parti pour sortir son antagoniste argentin. Ce résultat devrait obliger les Colchoneros a bien plus se découvrir pour la manche retour prévue dans huit jours au Wanda Metropolitano, entre deux formations toujours à la recherche de leur premier triomphe dans la compétition reine. On ne s'en plaindra pas.

Romain Daveau Journaliste RMC Sport