Ligue des champions: Monaco croit à sa "remontada" contre Valence

« Si se puede ». Pas rancunier Monaco. Nettement battu à Valence la semaine dernière (3-1) en barrage aller de la Ligue des champions, c’est pourtant en espagnol que le club du Rocher a choisi de titrer un des articles de son site internet, recensant les exploits passés des clubs français sur la scène européenne. Ces fameuses remontadas à domicile, après avoir presque totalement hypothéqué ses chances à l’aller, à l’extérieur. Comme le… Monaco de Ludovic Giuly et de Jérôme Rothen, en quarts de finale de la Ligue des champions 2004, battu 4-2 par le Real Madrid à l’aller, avant de renverser la vapeur au retour (3-1).
L’ASM de Leonardo Jardim n’en est pas au même stade. Mais le défi n’est pas moins grand. La mission pas moins impossible. Et du coup, la référence, comme d’autres d’ailleurs, pas moins symbolique à l’heure d’attaquer, pour les jeunes pousses monégasques, l’un des plus grands défis de leur carrière. Face à un adversaire qui lui ressemble en termes de jeunesse mais qui a surtout pris quelques aises en France (4 victoires, 5 nuls et 1 défaite dans l’Hexagone) et qui n’a jamais été, jusqu’à présent, éliminés en phases de qualification d’une des deux compétitions de l’UEFA.
Mission impossible ? «Tout d’abord, toute l’équipe doit croire en ses chances d’obtenir un bon résultat, n’a cessé de marteler le jeune milieu croate Mario Pasalic. On doit être patients et on doit être intelligents. On doit essayer de marquer le premier but. Si on marque ce premier but, je pense qu’on peut se qualifier ». Pour cela, l’ASM aura besoin d’un stade Louis II prêt à craquer et d’une vraie ferveur, comme celle qui accompagnait la bande à Fernando Morientes le 7 avril 2004.
Jardim : « Jouer comme dans un rêve »
« En ce moment, on ne pense qu’à inverser le résultat, assure Leonardo Jardim. On sait que rien ne sera facile. Il sera difficile de retourner la situation en s’imposant deux buts à zéro. Mais on doit faire tout notre possible, avec l’appui de notre public. Il faudra jouer comme dans un rêve, comme on l’a fait l’année dernière, si on veut continuer en Ligue des Champions. » Une compétition que l’ASM, au vu de son projet désormais, ne peut se permettre de ne pas disputer. « Monaco a un projet bien défini, on a la responsabilité de former de jeunes joueurs, pour qu’ils soient performants tout de suite avec notre club, avant, pourquoi pas, de partir jouer à un niveau encore supérieur. Et si on se qualifie en Ligue des Champions, on pourra garder nos meilleurs joueurs. »
Et mieux les exposer. Monaco a quelques chiffres pour lui. Comme cette unique défaite, contre Arsenal en 8e de finale retour de C1, lors de ses onze dernières sorties européennes. Ou ce seul revers lors de ses huit rencontres contre des clubs espagnols, contre Barcelone en phase de groupes de la Ligue des champions 1993-94. Des stats encourageantes pour une remontada. A condition que les jeunes pousses de Monaco prennent correctement leur destin en main…