PSG: alerte rouge pour Christophe Galtier

C’est le lot de tous les grands clubs: la durée de vie des entraineurs dépend essentiellement des résultats. A Paris, c’est un peu plus vrai qu’ailleurs. La nomination de Christophe Galtier sur le banc du PSG l’été dernier en a surpris plus d’un. Une partie du grand public avait des doutes sur ses capacités à diriger un tel vestiaire. Des interrogations aujourd’hui partagées par les décideurs du club à Doha.
Le technicien reste sur trois défaites de rang (contre l’OM en Coupe de France, à Monaco en Ligue 1 puis face au Bayern en Ligue des champions). Ça n’était plus arrivé depuis 2011. A l’époque, Antoine Kombouaré était sur le banc. Le projet du PSG en était à ses balbutiements.
Un plan de jeu non identifié
Au-delà des défaites, le Paris Saint Germain donne le sentiment d’avoir régressé au fil des mois. Le système à trois défenseurs avec deux pistons a bien fonctionné en début de saison. Mais l’équipe parisienne est devenue trop prévisible et Christophe Galtier a décidé de varier, avec un schéma en 4-3-3 puis en 4-4-2 à plat. Ce système, utilisé plus ponctuellement, a été mis en place contre le Bayern avec le "succès" que l’on connait.
Le staff ne disposait certes pas de tous les éléments avec un Kylian Mbappé amoindri, entré en cours de match. Ça n’empêche pas certains joueurs, au club, de penser que l’équipe était trop défensive. "Il ne faut pas avoir peur d’être plus offensifs", disait Danilo mardi soir.
Comment analyser la titularisation de Carlos Soler, qui a montré peu de choses depuis son arrivée ? Vitinha, lui, a été repositionné en meneur de jeu, poste où il n’excelle pas. Le Portugais, apprécié à Doha, était même remplaçant contre Munich. Ce n’est pas passé inaperçu. Par ailleurs Hugo Ekitike, qui a eu des pointes de vitesse à 34,5 km/h cette saison aurait pu apporter cette profondeur que l’équipe n’a pas en l’absence de Kylian Mbappé. Le fait qu’il n’ait pas joué une seconde contre le Bayern interroge en interne.
Sur le banc au moins jusqu’au 8 mars
Plus globalement, Christophe Galtier donne l’impression d’un entraineur qui tâtonne. Le champion de France 2021 avec Lille n’est pas dupe de la situation. Il est conscient que son crédit est entamé. Sur les dernières performances de l’équipe, certains joueurs clés se sont montrés très fatigués depuis la fin de la Coupe du monde, répond-on dans son entourage pour le défendre. Contre le Bayern, plusieurs joueurs importants étaient empruntés. Ses proches avancent aussi le fair-play financier pour expliquer la faible profondeur de banc qui pénalise le club.
Aujourd’hui, le licenciement de Christophe Galtier n’est pas discuté. Il dirigera l’équipe au moins jusqu’au match retour contre le Bayern le 8 mars. Après cette date, tout peut arriver si les résultats ne s’améliorent pas.
L’Emir rêve de Zidane, Tuchel a des partisans
L’Emir du Qatar rêve toujours de Zinedine Zidane. Le champion du monde 1998 était la priorité après Mauricio Pochettino. Si aucun contact direct n’a eu lieu récemment, à Doha, on s'interroge sur la meilleure manière de procéder pour attirer Zizou. Un premier pas vers une offensive plus franche dans les prochains mois?
Thomas Tuchel a aussi des partisans au club. Sa relation tumultueuse avec Leonardo a eu raison d’une aventure à Paris qui s’est terminée à Noël en 2020. Depuis, il a gagné la Ligue des champions avec Chelsea et il est désormais libre de tout contrat.