
PSG: comment Trapp a remonté la pente
Nous sommes quelques instants après le coup de sifflet final du match PSG-Bordeaux (2-2), vendredi. Après avoir rapidement quitté le terrain, Kevin Trapp est abattu dans le vestiaire, où il prend conscience que ses erreurs ont coûté deux points au PSG. Thiago Motta se rend alors vers la nouvelle recrue pour le réconforter. Il la rassure aussi en lui rappelant que ce match nul est le fruit d’une prestation collective. Plusieurs autres joueurs imitent l’Italo-Brésilien. Même Nasser Al-Khelaifi, le président parisien, le prend à part pour l’assurer de son soutien et minimiser son erreur.
Un membre du PSG vient alors voir l’ancien joueur de Francfort pour l’inviter à s’exprimer devant les medias. Mais Trapp avait déjà pris sa décision à ce sujet et voulait assumer même devant la presse. Et sa première réponse est allée dans ce sens : le match nul, c’est de sa faute. Une attitude responsable qui a touché Laurent Blanc. L’entraineur parisien a profité d’une longue discussion avec l’Allemand pour le lui signifier. Mais pas seulement. Blanc lui a réitéré sa confiance en le maintenant comme n°1. Il lui a dit en substance : « Tu as pris des risques. Tu as été recruté pour ça. Ce n’est pas un problème, tu dois continuer à prendre des risques, tu dois te forger sur ce genre d’erreur. »
Une adaptation pas facilitée par Sirigu
Le gardien allemand a été touché par les propos de son coach. Et cela l’a reboosté. « Il veut absolument se rattraper et revenir plus fort », glisse un proche du joueur. Dans un vestiaire d’internationaux, sa démarche est appréciée. Et lui permet de prendre un peu plus ses marques depuis son arrivée dans la capitale.
Car son adaptation n’est pas facilitée par son concurrent numéro 1, Salvatore Sirigu, qui ne cache pas son mal-être auprès de certains coéquipiers. « Parfois Kevin participe à certains repas et évènements, il est vraiment sympa, joyeux, il a envie de s’intégrer très rapidement mais ce n’est pas toujours facile de faire ça quand Salvatore est là », glisse un joueur. L’Italien sera le premier à scruter la prestation de celui qui l’a détrôné de son statut de titulaire, mardi face à Malmö. Et il ne sera pas le seul dans un Parc des Princes qui l’avait sifflé vendredi et l’attendra de pied ferme. Pour le premier match de Ligue des champions de sa carrière, Trapp pouvait rêver baptême du feu plus serein.