Real-Chelsea: l’entrée en jeu unanimement saluée de Camavinga

Eduardo Camavinga (19 ans) est entré en jeu au cœur de la tempête. Et il a contribué à réduire sa force. Le milieu de terrain français est salué par les médias espagnols pour sa prestation mardi soir lors du quart de finale retour de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Chelsea (2-3, a.p.). Carlo Ancelotti a décidé de le lancer à la 73e minute à la place de Toni Kroos, furieux d’être sacrifié. Deux minutes plus tard, Timo Werner a marqué (75e) et provisoirement éliminé le Real. Sur le coup, l’international français, pris par le surnombre, s’est fait surprendre par la passe de Matteo Kovacic vers Werner, dans son dos.
Décisif dans les arrêts de jeu et sur le but de Benzema
Mais un coup de génie de Luka Modric, passeur pour Rodrygo (80e), a tout relancé et Camavinga a alors largement aidé à écoper le bateau qui prenait l’eau de toutes parts. Il a déjà participé sur le pressing à l’origine de ce premier but madrilène.
"Pourquoi on s'est qualifié? Parce qu'on a eu plus d'énergie qu'eux à la fin pour rester en vie, a expliqué Carlo Ancelotti, entraîneur du Real, à l’issue du match. Les changements, je les ai faits uniquement dans ce but-là: mettre plus d'énergie. L'équipe a beaucoup souffert, mais tous ont résisté. Rodrygo et Camavinga, c'était justement pour ajouter de l'énergie. La débauche physique de Chelsea a été énorme dans leur pressing, et c'est ce qui nous a donné l'avantage dans la prolongation."
Déjà précieux face au PSG au tour précédent, l’ancien Rennais a apporté sa sérénité dans l’entrejeu, malmené par les Blues. Il s’est souvent retrouvé dans la zone de N’Golo Kanté, qu’il a connu à ses débuts en équipe de France en 2020. Et la baisse de régime du capitaine des Blues a coïncidé avec la présence de Camavinga face à lui.
En 47 minutes, ce dernier a joué simple, participé à boucher les angles de passes par son placement (une frappe contrée sur Mount, 85e, deux dégagements) sans oublier de se projeter vers l’avant. Il est celui qui a récupéré le ballon avant de le transmettre à Vinicius sur la réalisation de Karim Benzema (96e).
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Il a surtout diffusé sa tranquillité dans son attitude, ses gestes techniques et ses passes (18, pour 77,8% de réussite). Malgré sa jeune expérience dans la compétition (11e match), il en a saisi le vice en commettant une faute grossière mais essentielle dans les arrêts de jeu sur Christian Pulisic (90e+1). Il a aussi tenté sa chance dans la prolongation mais sa frappe a fui le cadre (103e). Il est sorti vainqueur d’un duel aérien improbable avec le gardien Edouard Mendy, son ancien coéquipier à Rennes avec qui il avait découvert la Ligue des champions en 2020-2021.
"Il a porté l’équipe sur ses épaules"
"Il est entré pour que l’équipe se relève, explique Marca. Jaune clair à la 92e minute, autant que nécessaire pour éviter un face-à-face mortel. De sa force le jeu, le but du 2-3 est né. Il a porté l’équipe sur ses épaules. Fondamental." Pour As, l’ancien Rennais a "réactivé" le Real. "Nous n’abandonnons jamais!", a lancé Camavinga sur son compte Instagram.

Arrivé l’été dernier, le milieu de terrain se fait une place précieuse dans la rotation (31 matchs, deux buts) à défaut de s’imposer encore dans un entrejeu de tauliers où la concurrence est forte (Modric, Kroos, Casemiro, Valverde). Mais ses récentes entrées impactent le jeu de son équipe. De là à lui rouvrir les portes des Bleus? La question se posera en juin pour la nouvelle saison de la Ligue des nations. Il n’a plus été appelé par Didier Deschamps depuis octobre 2020. Mais sa prestation consistante n’a certainement échappé au sélectionneur.