Salzbourg-Bayern: Coman sauve Munich d'une défaite surprise

Un miracle nommé Coman. Alors qu'il se dirigeait vers une défaite qui, sans être méritée, n'aurait pas été illogique non plus, le Bayern Munich a fini par arracher l'égalisation (1-1) contre Salzbourg dans le temps additionnel de son huitième de finale aller de Ligue des champions, mercredi, évitant ainsi une seconde défaite de rang, toutes compétitions confondues.
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Le club allemand avait soif de revanche et de rachat après un improbable revers concédé sur la pelouse du promu Bochum (4-2), en championnat. Les joueurs de Julian Nagelsmann se déplaçaient avec une armada remontée à bloc, ce dont témoignait un début de match très intense, avec énormément de rythme et d’engagement de part et d’autre du terrain, où les premiers contacts étaient très rudes.
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Sept mois après l’arrivée de Julian Nagelsmann, le Bayern Munich développe un football toujours aussi spectaculaire, sans être tout à fait un copier-coller de ce qui se pratiquait sous la mandature du précédent entraîneur. Mais le "Rekordmeister" est aussi sujet à quelques trous d’air inexplicables en défense.
Une situation inquiétante qui a coûté sa place à Dayot Upamecano, sorti à la mi-temps samedi dernier. Parfois dangereux, souvent nerveux et approximatifs, à l’image de certaines initiatives qui ont eu le don d’agacer Nagelsmann, que l'on a vu très agité dans sa zone technique, le Bayern Munich a commencé à douter après l’ouverture du score d'Adamu (21e).
Pavard se rachète, Solet dans tous les bons coups
Constamment mis sous pression et harcelé par Camara, souvent tranchant et bien placé dans l'entrejeu (10 duels gagnés en première période), le Bayern Munich n’a pas su mettre en place des temps de possession, ni trouver la star de l’équipe Robert Lewandowski, très isolée en première période et étonnament inoffensive (0 tir). Toujours aussi intense au retour des vestiaires, la rencontre a changé de physionomie dans le second acte, le Bayern exerçant alors une domination totale sous l’impulsion du Français, Kingsley Coman.
Les accélérations dévastatrices du champion du monde ont fait des dégâts pendant une demi-heure. Mais la défense autrichienne a tenu au plus fort de la tempête redoutée par Matthias Jaissle. Dans tous les bons coups défensifs, pour compenser les déséquilibres ou tout simplement s’imposer face à son adversaire direct, Omar Solet a contré un nombre incalculable de ballons, toujours sur la trajectoire, la maladresse des Bavarois faisant le reste. Salzbourg pensait alors tenir un résultat historique.
C'était sans compter sur la pugnacité d'un homme. Sur un centre venu de la droite et du pied de Benjamin Pavard, auteur d'une intervention défensive décisive en fin de match, Kingsley Coman a profité d'une subtile déviation de la tête de Thomas Müller pour reprendre du gauche et égaliser à l'issue du temps réglementaire (90e). Juste récompense pour l'un des meilleurs joueurs sur le terrain, qui a en plus permis à Benjamin Pavard, impliqué sur le premier but, de se racheter. Tout reste à faire avant le match retour en Bavière, prévu le mardi 8 mars.