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Stade de France: "L'image négative du match est une blessure pour notre fierté nationale", admet Gérald Darmanin

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Gérald Darmanin a reconnu, mercredi au Sénat lors d'une audition sur les incidents survenus au Stade de France, que l'organisation de la finale de la Ligue des champions aurait pu être meilleure.

Auditionné par la commission des lois du Sénat à propos des incidents survenus au Stade de France (Saint-Denis) lors de la finale de la Ligue des champions, Gérald Darmanin a reconnu mercredi que "les choses auraient pu être mieux organisées". Assurant que le gouvernement n'avait "rien à cacher" et qu'il était prêt à "assumer" ses responsabilités, le ministre de l'Intérieur a aussi admis que l'événement aurait "sans doute" pu être "anticipé davantage".

"Il est évident que pour les fans de football (...), l'image négative de ce match est une blessure pour notre fierté nationale", a ajouté le ministre dans son propos introductif, constatant que "cette fête du sport a été gâchée".

"Nous regrettons très sincèrement les débordements parfois inacceptables", a également déclaré le ministre, sous le feu des critiques pour l'action des forces de l'ordre face aux supporters de Liverpool et pour ses déclarations sur le nombre de faux billets. "Avons-nous évité le pire? Oui", a-t-il aussi affirmé.

"Les décisions qui ont été prises ont permis de sauver des vies"

Gérald Darmanin était accompagné d'Amélie Oudéa-Castera, la ministre des Sports, pour cette audition devant les sénateurs. Après son introduction qui suivait la prise de parole du président de la commission des lois et celui de la commission culture, le ministre de l'Intérieur a détaillé le dispositif de sécurité déployé au Stade de France au cours de cette soirée, avant de revenir sur la chronologie des incidents.

"La difficulté principale que nous ayons eue, le premier enchaînement éngatif de cette soirée, c'est que le flux sur le RER D a été 3,5 fois plus important que lors d'un match de football qui amène du monde au Stade de France de façon normale", a notamment déclaré Gérald Darmanin, rappelant qu'une grève avait perturbé le fonctionnement du RER B, plus adapté pour la desserte de l'enceinte dionysienne.

Rappelant que 6.800 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers étaient déployés, le ministre a estimé qu'il y avait "très largement assez d'effectifs de police pour cet événement".

"Les décisions qui ont été prises ont permis de sauver des vies, a-t-il ajouté. Il y a eu des gestes inappropriés et disproportionnés d'un certain nombre de policiers ou gendarmes mobiles qui ont été documentés. Il y a deux signalements à l'IGPN. (...) J'ai vu personnellement deux faits où manifestement l'ordre public et l'utilisation du gaz lacrymogène étaient contraires aux règles d'emploi. J'ai demandé des sanctions au préfet de police".

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport