"Panama Papers": une perquisition au siège de l’UEFA

Gianni Infantino à l'époque où il travaillait pour l'UEFA - AFP
La bombe financière des « Panama Papers » continue de s’inviter dans le monde du sport. Après Lionel Messi et Michel Platini, c’est Gianni Infantino qui a vu son nom accolé à la désormais célèbre affaire d’évasion fiscale à échelle planétaire. Une histoire de contrats signés par l’UEFA pour des droits télé à l’époque où le nouveau président de la Fifa occupait le poste de directeur du service juridique de l’instance européenne. Qui n’a pas tardé à avoir des conséquences.
La police fédérale suisse a ainsi perquisitionné ce mercredi le siège de l’UEFA, à Nyon (Suisse), pour obtenir les contrats concernant l’attribution des droits TV en Equateur à la société Cross Trading, qui aurait bénéficié de prix inférieurs à ceux du marché avant de revendre les droits à un prix plus « normal » à la télévesion équatorienne Teleamazonas. Les propriétaires de cette société basée à Niue (une île du sud-Pacifique à, les Argentins Hugo et Mariano Jinkis, sont actuellement poursuivis par la justice américaine dans le scandale de corruption qui touche la Fifa. Les droits en question concernent la Ligue des champions pour la période 2006-2009.
« L’UEFA va coopérer pleinement »
L’UEFA a confirmé via communiqué « avoir reçu aujourd’hui (mercredi, ndlr) la visite de la Police fédérale suisse agissant en vertu d’un mandat et demandant à voir les contrats entre l’UEFA et Cross Trading/Teleamazonas. Naturellement, l’UEFA a fourni à la Police fédérale tous les documents en sa possession et va coopérer pleinement. »
Basée à Lucerne, la société Team Marketing (dont Infantino est membre du conseil d’administration) a indiqué par communiqué que le choix de l’acquéreur des droits TV pour l’Equateur avait suivi « une procédure équitable et transparente ». Et de poursuivre: « L’offre soumise par Cross Trading/Teleamazonas a été la plus élevée reçue. Cross Trading agissait sur les instructions de Teleamazonas en tant qu’agence chargée de lui acheter des droits de diffusion. »
Dans son communiqué de défense publié mardi, Infantino précisait que « ni l’UEFA ni moi n’avons été contactés par les autorités au sujet de ces contrats ». C’est désormais chose faite. Reste à savoir si le boss de la Fifa avait plus dit vrai dans sa phrase suivante : « Rien n’indique qu’il y ait eu le moindre acte répréhensible de ma part ou de celle de l’UEFA ».