Manchester United: le cheikh Jassim Al Thani augmente son offre de rachat, le Qatar joue son va-tout

La lutte pour le rachat de Manchester United est toujours aussi intense. Jim Ratcliffe le président d’Ineos semblait le mieux placé pour empocher la mise à l’issue du troisième tour d’enchères fin avril, mais le président de la Qatar Islamic Bank (QIB) le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani n’a pas dit son dernier mot. Cousin éloigné du propriétaire du Paris Saint-Germain, l’émir Tamim Ben Hamad Al Thani, ce jeune quadragénaire qui se dit "fan de longue date" de Manchester United a soumis aux propriétaires du club une quatrième offre d’achat plus importante que les trois précédentes, selon le Times et Sky Sports.
Le Cheikh Jassim Al Thani veut contrôler 100% du club
L’offre en question a été transmise à la banque d’affaires américaine Raine chargée de piloter le processus de vente. Elle est estimée par la presse anglaise à 5 milliards de livres, soit près de 6 milliards d’euros, une somme inférieure à ce que la famille Glazer, à la tête du club depuis 18 ans, espère obtenir: environ 7 milliards d’euros.
La dernière proposition de Sir Jim Ratcliffe semblait conférer au groupe Ineos un avantage certain dans les discussions. Mais l’offre du cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani présente aussi quelques avantages, selon ce que RMC Sport a pu apprendre, notamment l’effacement de la dette nette abyssale cumulée par le club ces dernières années, elle est évaluée entre 700 millions et plus d’un milliard d’euros. L'offre comprend également la création d'un fonds uniquement pour le club et la communauté.
Contrairement à son adversaire, le président d’Ineos Jim Ratcliffe est prêt à laisser une place à la famille Glazer, divisée sur la question de la vente, après un éventuel rachat. Selon le Times, Ratcliffe se contenterait d’acquérir une part majoritaire, quel que soit le pourcentage (il est question de 50%, selon l'AFP et le Guardian), pour contrôler le club, laissant 20% à la famille Glazer. Une perspective qui ne réjouit pas forcément les supporters de Manchester United, lesquels ont pris en grippe les propriétaires ces dernières années. Un revirement de la famille Glazer n’est d'ailleurs pas à exclure. Elle a toujours laissé entendre que si les offres n'atteignaient pas le montant escompté, elle pourrait rester à la tête du club et investir avec des partenaires. Outre les offres de prise de contrôle, des offres de prises de participation minoritaire ou d'aide au financement du club ont été formulées.