Premier League: bientôt une clause "droits de l’Homme" pour les propriétaires de clubs anglais?

Le cas Roman Abramovich a mis en lumière les failles de la gouvernance du football anglais. Poussé à se mettre en retrait de Chelsea en raison de sa proximité avec Vladimir Poutine et de la guerre en Ukraine, l’oligarque russe a également annoncé la mise en vente du club londonien. Selon les informations du journal The Guardian, les dirigeants de la Premier League songent désormais à introduire une clause garantissant le respect des droits de l’Homme lors du rachat d’une formation anglaise.
Une condition qui serait examinée lors des discussions avec les éventuels nouveaux propriétaires lors du processus de vente. Cette problématique, mise en lumière par le conflit et l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, se trouve dans un vaste projet de réorganisation du football anglais et des conditions d’acquisition des clubs de Premier League.
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Une volonté de changer les choses en Angleterre
La situation particulière autour de Roman Abramovich a confirmé la volonté de changement au sein de la Ligue anglaise. Néanmoins, pour être approuvé, tout changement de gouvernance doit être voté par un minimum de 14 clubs sur les 20 de la Premier League.
"Est-ce que je pense qu'il devrait être expulsé du football anglais? Je n'en suis pas encore là, mais je pense que nous avons besoin d'un examen solide pour les propriétaires, a lancé Gary Neville, copropriétaire de Salford City et consultant TV lors du Financial Times Business of Football Summit organisé mercredi et jeudi outre-Manche. […] Il doit être plus robuste et résilient. Nous avons également besoin de plus de transparence."
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La question d’une clause liée aux droits de l’Homme s’est également posée en 2021 lors du rachat de Newcastle par un fonds d’investissement soutenu et financé par le gouvernement d’Arabie saoudite. Le quotidien britannique rappelle également que les dirigeants de la Premier League restent en contact régulier avec les pouvoirs publics en vue d’une éventuelle loi votée au parlement sur un examen approfondi de la moralité des nouveaux dirigeants de club.
Plusieurs réunions avec l’ONG Amnesty International ont demandé une enquête pour savoir si un membre du conseil d'administration d’un club de Premier League s’est rendu complice de violations graves du droit international concernant les droits de l'Homme ou d’une quelconque discrimination.