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Tottenham: ce qui attend José Mourinho sur le banc des Spurs

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José Mourinho est devenu ce mercredi l’entraîneur de Tottenham jusqu’en 2023. Le Portugais a signé un contrat longue durée qui devrait lui permettre de mettre en place une stratégie pour gagner des titres, là où Mauricio Pochettino a toujours échoué. Mais avant de bâtir sur la durée, d’autres défis l’attendent. Et pas des moindres.

Relever la tête en Premier League

Ce devait être la saison de la confirmation. Celle de l’envol définitif pour cette équipe remarquable de régularité, qui a progressé chaque année depuis que Mauricio Pochettino en a pris les rênes (54% de victoires avec Tottenham selon Opta). Hélas, cinq mois et demi après leur demi-finale de Ligue des champions, les Spurs de Tottenham n’ont jamais su gérer ce nouveau statut depuis le coup d’envoi de l’exercice 2019-2020. Mauricio Pochettino a donc payé très tôt un parcours objectivement catastrophique. Tottenham est quatorzième, certes à seulement trois points du cinquième, mais le président Daniel Levy, trop impatient de redresser la barre, a sans doute estimé qu’il était temps pour lui de tourner la page.

L’information saisissante, même si l’officialisation d’un limogeage était dans l’air, a été suivie dans les faits par l’annonce tout aussi spectaculaire du recrutement de José Mourinho, dont le nom circulait déjà le mois dernier dans la presse anglaise. Le technicien portugais aura pour mission première de gagner des matches et de ramener les Spurs dans le groupe de tête, en compagnie des principaux favoris pour la qualification à la prochaine Ligue des champions. Une condition sine qua non pour poursuivre l’oeuvre de son prédécesseur.

Gagner (enfin) des titres

José Mourinho a souvent loué "l’alchimie parfaite"- ce sont ses mots - qui régnait à Tottenham avant la crise automnale. S’il compte bien s’en inspirer pour renouer le fil avec certains joueurs, José Mourinho a ses propres méthodes de management pour fédérer un groupe autour d’une seule et même cause: la gagne. Présent dans le top 4 au cours de quatre des cinq dernières années, Pochettino n’a pas remporté le moindre trophée. Une anomalie pour cet apôtre du beau jeu. Le paradoxe Pochettino, diront certains. Si l’ancien parisien n’a jamais remporté le moindre trophée dans sa carrière d’entraîneur, il dispose toujours d’une aura particulière en Europe.

C’est un peu l’inverse pour José Mourinho. "José Mourinho est un gagneur né, calculateur, cruel et ambitieux", disait de lui Claude Makelele dans son autobiographie, "Tout simplement". Le Portugais doit cependant retrouver la recette de ses premiers succès. Car en dehors d’une jolie moisson avec Manchester United en 2016-2017, les titres en club se font plus rare pour lui depuis le début des années 2010. C'est toujours mieux que Tottenham qui attend un premier titre depuis 2008. Les Spurs n'ont plus été champions d'Angleterre depuis 1961. Une éternité.

Régénérer le tissu collectif

Interrogé par Sky Sports, José Mourinho vantait la stratégie sportive des Spurs il y a deux mois. "Les Spurs n’ont pas acheté, ou pas beaucoup, ces dernières années, mais ils faisaient quelque chose qui est encore plus important à mes yeux, à savoir conserver leurs meilleurs joueurs."

Etonnant de la part d’un entraîneur qui se plaignait régulièrement du recrutement du temps où il était à Manchester United. Cette fois-ci, Mourinho ne pourra pas faire le surpris. "D’une certaine manière, avec Mauricio, avec M. Levy, tout cet environnement autour du club, ils ont persuadé les joueurs de rester et de rester heureux", expliquait-il encore.

C’est un peu moins vrai aujourd’hui. Le noyau dur des Spurs évoqué par José Mourinho s’est usé à force de devoir porter l’équipe sans alternative, ni renfort. Aucune recrue n’est arrivée pendant dix-huit mois, entre janvier 2018 et l’été dernier. Et celles qui ont finalement débarqué lors du dernier mercato estival n’ont pas eu un impact sensible sur le niveau de cette équipe. Les situations d’Eriksen, Vertonghen, et Alderweireld, tous libres l’été prochain, ont aussi pesé sur l’atmosphère du club. 

QM