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"Ça nous a fait du bien": De Zerbi juge le départ de Rabiot bénéfique pour l’OM

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Dans une interview au Corriere della Sera, Roberto de Zerbi, entraîneur de l’Olympique de Marseille, estime que le départ d’Adrien Rabiot après sa bagarre avec Jonathan Rowe a servi à l’équipe phocéenne, actuellement deuxième du classement de Ligue 1.

Au cœur de la trêve internationale, Roberto De Zerbi a accordé une longue interview à un journal de son pays, le Corriere della Sera. Et l'Italien n’a pas échappé à l’inévitable question sur la bagarre qui a opposé Adrien Rabiot et Jonathan Rowe dans le vestiaire après le match à Rennes (1-0), le 15 août dernier. Cela avait débouché aux départs des deux joueurs (Rowe à Bologne, Rabiot à Milan)… qui n’ont pas impacté le jeu marseillais. Au contraire. Selon l’Italien, le transfert de Rabiot a même profité à son effectif face au refus du joueur de faire un effort pour rester, lance-t-il.

Manu Petit : "Le fait que Rabiot ne donne pas d'explication, cela laisse une zone d'ombre" – 08/10
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"Rabiot n'a pas voulu faire un pas en arrière"

De Zerbi répète n’avoir "jamais" vu une bagarre comme celle entre ses deux joueurs. "Et je viens de la rue", rappelle-t-il encore. "Mais ça nous a fait du bien, car le club a choisi de se passer de Rabiot, qui n'a pas voulu faire un pas en arrière."

Après cette bagarre, De Zerbi avait expliqué avoir davantage serré Rabiot dans ses bras que son propre fils l’année précédente en clamant "avoir perdu sa famille à cause du football". "J'ai passé les dernières années de ma carrière en Roumanie (à Cluj en 2010-2012), loin de ma famille", explique-t-il. "Puis j'ai commencé à entraîner et j'ai manqué l'enfance et l'adolescence de mes enfants. Je recherche une relation avec les joueurs et le staff: si l'affection s'ajoute au respect et à l'estime, c'est un mélange explosif. Je recherche une connexion, même avec l'environnement."

Ses nouveaux propos sur Adrien Rabiot interviennent deux jours après la sortie du joueur sur son départ de Marseille. L’international français (55 sélections, 6 buts) a exprimé une certaine "incompréhension" et "une forme de trahison" au micro de RTL et M6. "En n'ayant pas compris, je ne peux pas expliquer quoi que ce soit", a-t-il déclaré. "En tout cas, ce qui est fait est fait. Ce qui est important, c'est que mes coéquipiers sachent ce qui s'est passé, qu'ils connaissent la vérité et que les supporters aient toujours été derrière moi."

"Le ritiro? La meilleure chose que j'ai faite"

Dans son interview au média italien, "RDZ" est aussi revenu sur un élément fondateur de la fin de saison dernière: le "ritiro" à Rome. "C'est probablement la meilleure chose que j'ai faite, celle qui me correspond le plus: j'ai écouté et compris le mécontentement des garçons, qui n'étaient pas performants à domicile", a-t-il expliqué. "J'ai fait quelque chose de puissant pour les aider à se connaître. Ensuite, j'ai organisé trois réunions: la première, nous avons fait ressortir les sentiments négatifs que nous avions au Vélodrome ; le lendemain, chaque joueur a partagé les valeurs auxquelles il s'identifiait, nous les avons écrites et affichées ; puis nous avons montré une vidéo sur les supporters du Vélodrome, pour qu'ils comprennent à qui ils avaient affaire."

Nommé en 2024 sur le banc marseillais, l’ancien entraîneur de Sassuolo et Brighton notamment savoure son expérience sur la Canebière. "Oui, comme Foggia il y a dix ans: la façon de vivre le football est la même, et c’est ce qui me convient", conclut-il. "Je ne sais pas si je suis l’entraîneur idéal pour eux, mais Marseille est l’endroit idéal pour moi, pour la valeur qu’ils accordent au football: toutes les contradictions sociales sont oubliées pendant 90 minutes. On le ressent."

NC