Pourquoi les coachs français n’ont pas la cote à l’étranger selon Didier Deschamps

Mais où sont passés les coachs français à l’étranger ? Si Arsène Wenger à Arsenal, Gérard Houllier à Liverpool ou plus récemment Zinédine Zidane au Real Madrid ont triomphé dans les plus grands clubs européens, ouvrant la porte à de nombreux coachs tricolores, force est de constater que les techniciens français n’ont plus trop la cote aujourd’hui. Parmi les quatre grands championnats européens (Bundesliga, Serie A, Premier League et Liga), Rudi Garcia, récemment nommé à Naples, est l'unique représentant français sur un banc.
"Va en Italie, en Angleterre ou en Espagne..."
Pour Didier Deschamps qui a officié à la Juventus (alors en Serie B) en 2006-2007, il ne s’agit pas d’un problème de compétence: "L’entraîneur français, pour différentes raisons, est sous-évalué, estime le sélectionneur de l’équipe de France dans un entretien à VSD. Y compris en France d’ailleurs, où beaucoup d’entraîneurs étrangers sont choisis alors qu’il y a énormément de très bons techniciens français disponibles. Mes collègues étrangers qui exercent en France sont compétents, ce n’est pas la question. Et quand ils viennent, ils sont souvent entourés d’un staff large, qu’ils ont choisi. Ce n’est pas souvent le cas pour un coach français. C’est peut-être une question de réseaux aussi.”
Si le Basque ne remet pas en cause les compétences des techniciens français, il a néanmoins ciblé une lacune. “On a objectivement un handicap : notre pratique des langues étrangères, regrette DD. Nous ne sommes pas assez bons dans ce domaine. Un entraîneur étranger, en France, peut ne pas parler français, on l’admettra. Va en Italie, en Angleterre ou en Espagne. Si tu ne parles pas la langue du pays, tu n’es même pas sollicité. C’est un constat”, conclut Didier Deschamps.