"Mon bras était devenu violet": comme Wembanyama et au même âge, Fabregas a dû surmonter une thrombose veineuse

Les fans de basket ont reçu un véritable coup de massue en apprenant le forfait de Victor Wembanyama pour le reste de la saison. La raison: une thrombose veineuse. Et bien que cette pathologie soit rare chez les athlètes de haut niveau, mais plus fréquente chez les personnes âgées de 60-65 ans, Wembanyama n’est pas le seul sportif à avoir traversé cette épreuve. Ludovic Fabregas, actuel capitaine de l’équipe de France de handball, a lui aussi souffert de ce problème de santé, au même âge (21 ans).
"Ça m'a quand même mis deux mois à l'arrêt", raconte-t-il à la chaîne l'Equipe. "Ça a été une longue période, difficile, douloureuse et un peu sombre au départ, parce que c'était vraiment un gros coup derrière la tête que j'avais reçu. Frustrant aussi parce que j'avais un quotidien qui était plutôt classique, je pouvais tout faire, marcher, me déplacer... mais je ne pouvais pas pratiquer mon sport et ma passion. C'est quand même difficile à encaisser au départ."
Après avoir été immobilisé pendant quatre mois à cause d’une thrombose veineuse traumatique au bras droit donc, Fabregas, alors seulement âgé de 21 ans, avait raté l’Euro 2018. Il avait pu terminer la saison avec Montpellier en remportant le Final Four de la Ligue des champions, juste avant de rejoindre le FC Barcelone. Depuis, il est devenu l’un des meilleurs pivots du monde et, après la retraite de Nikola Karabatic, il porte fièrement le brassard de capitaine de l’équipe de France.
Il raconte aussi l'avant verdict médical, avec les premiers signaux inquiétants: "À la base, j'avais reçu un coup au niveau de la main, un petit hématome était apparu mais rien de particulier, sauf que les jours suivants, j'ai le bras qui a un peu gonflé, qui est devenu un peu bleu. J'avais aussi un peu plus de mal à encaisser les efforts, j'avais alors passé quelques examens qui n'avaient rien montré à la base. Au bout de deux semaines ça s'était aggravé: mon bras avait doublé de volume, il était devenu vraiment violet et pendant les matchs je n'arrivais pas du tout à suivre la cadence."
"Quand on prend l’avion, je porte ce manchon"
Alors, même si la thrombose veineuse n’a pas laissé de séquelles majeures et que Fabregas s’est bien soigné, il reste vigilant. Dans beaucoup de ses mouvements, notamment au handball, ses gestes sont constamment surveillés.
"Derrière je joue avec un manchon tous mes entraînements, tous mes matchs de manière à avoir ce côté un peu préventif. Et notamment sur mes déplacements, quand on prend l'avion, avec la pression, je porte ce manchon, je porte aussi des chaussettes de contention, ce qui me permet d'avoir cette optimisation dans la fluidité du sang. C'est quelque chose que je garde au quotidien dans ma pratique sportive, ce qui me permet peut-être de ne pas revivre ce genre de moments."