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Badminton: avant les JO de Paris 2024, l'Adidas Arena en mode répétition générale lors des Internationaux de France

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Avant-goût des Jeux olympiques cette semaine à l’Adidas Arena, Porte de la Chapelle (Paris). Depuis ce mardi, se déroulent les Internationaux de France de badminton, où les meilleurs joueurs et joueuses du monde sont présents. Un tournoi particulièrement important car il sert de "test" avant les JO cet été. C’est le moment aussi pour les badistes de découvrir cette toute nouvelle salle.

Lundi, veille du début des Internationaux de France de badminton. Tous les tricolores sont à l'entraînement. Quatre terrains sont installés, bien illuminés, alors que les 8000 places des gradins de l'Adidas Arena sont plongées dans le noir. Ce sera la même configuration pour les Jeux olympiques de Paris cet été.

Cette séance de plus d’une heure d'entraînement est une première prise de repères pour Anne Tran, joueuse de double dame, 20e au classement mondial. "C’est une très belle salle. Quand on est rentré on l'a trouvée magnifique. Les sensations sont bonnes. Après, c'est vrai que c'est une grande salle, ça change des lieux où on s'entraîne mais on a aussi l'habitude de ce type de salle dans les grands tournois." Sa partenaire, Margot Lambert, est elle aussi emballée par les lieux.

"La salle est très grande, elle va pouvoir accueillir beaucoup de spectateurs, l'ambiance va être bonne."

"On s’y revoit, on s’y projette dans cette salle"

D’habitude, ces Internationaux de France de badminton ont lieu chaque année dans la salle Pierre de Coubertin, dans le 16e arrondissement de Paris. Mais en raison des Jeux olympiques, la date du tournoi a été avancée (d’habitude, il se joue en automne).

Christo Popov, virtuellement qualifié pour les Jeux en simple homme, avait tous ses repères dans cette salle. Là, c’est un nouvel environnement. Il faut s’adapter et difficile de trouver son chemin dans les travées de la salle.

"C'est un labyrinthe de fou. C’est la première fois qu'on y va donc on va découvrir des pièces qu'on n'a pas encore vues. Ça va être super", sourit le 23e mondial.

Et forcément, le joueur de Fos-sur-mer s’y projette déjà. "On sait que c'est la salle des Jeux donc on se voit y être cet été. Mais il faudra bosser dur. Jouer ici ça pétille, on a envie d'aller aux JO."

Mais pour ça, il faudra attendre fin avril et la fin de la qualification olympique pour savoir qui de Christo Popov ou de Toma Popov, le grand frère, ira à Paris. Pour le moment, le plus jeune a un léger avantage mais Toma n’a pas dit son dernier mot. "On s’y revoit, on s’y projette dans cette salle. Même si pour le moment c’est mon frère qui est qualifié… Je vais tout faire pour le dépasser", explique l'aîné.

L'Intégrale Sport du 06 janvier - Entretien avec les frères Popov, les prodiges du badminton français !
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Toma s’est incliné au premier tour de ces Internationaux de France, en deux sets face à un joueur de Singapour. Les premiers repères sont pris dans la salle: "Voir le gymnase, ça fait un grand 'wouah'. Elle est gigantesque. Après on a l’habitude en Asie, les salles sont plus grandes. Mais celle-là, elle est toute neuve." Il a toutefois fallu s’adapter à des conditions de jeu un peu changeantes: "La veille, à l'entraînement, il n’y avait pas les mêmes conditions de vent et les terrains étaient plus faciles à jouer. Aujourd’hui, ils ont mis les clims, on se croyait en Asie avec le vent."

"Ça donne une ambiance électrique, c’est cool"

C’est la première fois que les joueurs français évoluent dans une si grande salle à domicile. Pour ce premier jour de compétition, la salle est loin d’être remplie: seules 1800 personnes sont venues, pour 8000 places disponibles. Et notamment des classes de Paris et de la Seine-Saint-Denis. Tous ont donné de la voix pour encourager la paire Française, 13e mondiale, formée par Delphine Delrue et Thom Gicquel, vainqueure en deux sets de leur premier match. "La salle est magnifique, elle est grande mais on se sent quand même proche du public. On a l’impression de les voir. Elle est très classe, c’est noir, ça donne une ambiance électrique, c’est cool."

Voir son sport dans un tel complexe en France, c’est un signe pour Christo Popov: "Ça peut montrer qu'une salle d'une telle importance pour le badminton, c'est possible et que le sport est en pleine évolution. Tous les fans qui vont venir seront aussi contents. Il ne nous reste plus qu'à performer devant le public et ça sera que du fun."

Pendant la semaine, les badistes vont tester l’ensemble des installations. "Connaître le ressenti de chacun, c'est important", souligne le petit frère Popov. En plus de la salle principale, les athlètes ont accès à une salle d’échauffement et une salle d'entraînement. "On a joué dans la salle d'échauffement et elle est top. J'ai l'impression qu'il y a un petit espace joueurs qui a l'air sympa. Hâte de découvrir tout ça", conclut Anne Tran.

Léna Marjak