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Mondiaux de badminton: "Si on joue bien, tout est possible", Thom Gicquel et Delphine Delrue rêvent d'une médaille à domicile

Thom Gicquel et Delphine Delrue à Jakarta en juin 2025

Thom Gicquel et Delphine Delrue à Jakarta en juin 2025 - AFP

Premiers Français à remporter cette saison un Super 1000, soit l’équivalent d’un Grand Chelem en badminton, champions d’Europe, 8es mondiaux, Thom Gicquel et Delphine Delrue veulent briller devant leur public aux championnats du monde à Paris. Avant leur entrée en lice ce mercredi, ils se sont confiés à RMC Sport.

Thom, Delphine, vous revenez un an après les Jeux olympiques dans cette salle parisienne. Ça vous fait quoi de revenir ici ?

Delphine Delrue. En fait la salle est complètement différente qu’aux Jeux. Du coup on n'a pas l'impression d'avoir joué là l'année dernière, mais en vrai c'est beaucoup de souvenirs qui reviennent. Pour ma part, j'essaie de ne pas me laisser submergée par tous les souvenirs, et de vraiment me concentrer sur cette compétition, mais c'est vrai que ça ramène plein de bons souvenirs.

Thom Gicquel. Forcément les souvenirs reviennent, même depuis quelque temps. Quand on pense à cette compétition, on espère que ça va être une atmosphère aussi belle, mais avec des meilleurs résultats.

Justement, parlez-nous de ce tirage au sort. Vous êtes exemptés de premier tour avant de rencontrer des joueurs largement à votre portée… Vous pensez quoi de ce tirage ?

TG. Il y a mieux, il y a pire. Donc à partir de ce moment-là, il faudra jouer, se concentrer sur nous. On verra match par match, mais on peut toujours espérer mieux, et il y en a qui ont moins de chance, donc pas grand-chose à dire à vrai dire.

Vous êtes dans quel état d'esprit ?

DD. On s'est très bien entraîné ce dernier mois, donc on est assez confiant. On est plutôt en forme aussi, on essaie de garder un peu le positif des derniers mois, de ne pas douter parce qu'on n'a pas fait de très bons résultats récemment. Mais la préparation était bonne, et vraiment on se focus sur nous et sur notre jeu.

Quand on regarde cette équipe de France de badminton, il y a des chances de médailles en simple homme, et puis il y a vous. Est-ce l’objectif que vous vous êtes fixés ?

TG. Oui, ça va être un objectif. Après on n'a jamais fait de quart non plus aux championnats du monde. On sait que ça va être difficile, avec beaucoup de pression, parce qu'on est ici. On va essayer de voir match après match, et surtout prendre du plaisir à jouer ici, et si on joue bien, tout est possible.

Vous la ressentez cette pression de jouer à domicile devant votre public ?

DD. Oui, forcément. On a envie de bien faire devant le public français, donc ça rajoute de la pression. Après justement, on essaie de ne pas tomber dans ce piège-là, de vouloir trop bien faire. Il faut vraiment se concentrer, prendre du plaisir. Comme Thom a dit, ça va être la clé pour pouvoir jouer notre jeu à fond.

D’un point de vue global, l’ensemble de l’équipe de France a les armes pour repartir avec quels résultats ?

TG. Déjà, une médaille ferait la différence, c'est sûr, pour notre sport. Ça changerait la vue des Français à jamais, de voir des Français qui gagnent une médaille aux Mondiaux. Après on n'est favoris sur aucun des tableaux. S'il y a une médaille, ça sera forcément une performance, mais on est capable de le faire. On l’a déjà fait sur les plus gros tournois de la planète, donc on va espérer le faire cette semaine et qu'il y ait plusieurs médailles.

Propos recueillis par Léna Marjak