Badminton: "Les deux uniques personnes à pouvoir le faire", les frères Christo et Toma Jr Popov veulent briller ensemble aux Mondiaux de Paris

Tout est une histoire de famille. Et ce, depuis toujours. Christo et Toma Junior sont entrainés par leur père Toma, à Fos-sur-Mer, dans le sud de la France. En plus de partager leur séance d’entrainement au quotidien, les Popov partagent aussi le terrain de badminton. Ensemble, ils sont 19es mondiaux en double. "Je pense que les deux disciplines, le simple et le double, s’aident entre elles. En tout cas, pour nous, dans notre cas précis. On est très contents de continuer ce double projet", avoue Christo.
Sur le circuit, ils sont les seuls à avoir cette particularité. "ll n'y en a pas beaucoup sur le circuit. Il n'y en a pas beaucoup qui se qualifient aux championnats du monde dans les deux tableaux. Il n'y en a pas beaucoup qui sont qualifiés aux JO sur les deux tableaux. Il n'y a pas beaucoup qui jouent top 20 dans les deux tableaux. C'est quelque chose d'énorme. Je pense qu'on est, dans notre génération actuelle, les deux uniques personnes à pouvoir le faire et à l'avoir fait", savoure Toma Junior. Avec leur classement actuel, top 15 pour les deux en simple, 19e en double, cela leur permet de participer aux tournois les importants sur la scène mondiale.
Peu d’entraînements en double
Et qui plus est, en Europe, ils sont toujours au rendez-vous. Cette saison, au Danemark, pour le championnat continental, la famille Popov est repartie avec trois médailles: l’argent pour Toma en simple, le bronze pour Christo et l’or en double tous les deux. "En allant aux championnats d’Europe, on ne s’attendait pas à gagner. Mais on a pas mal d’automatismes, pas mal d’habitudes ensemble, et ça aide pour le double évidemment", souligne Christo. La force d’être frères donc. Parce qu’en plus, en dehors des compétitions, les entraînements sont tournés majoritairement vers le simple.
"A 95%", avoue Toma. "Si on a un petit coup de mou, on fait du double. Mais ça serait en fin d’entraînement, histoire de se changer les idées. Sinon, c’est focus sur le simple". En clair, tous les deux vont arriver sur un tournoi sans avoir forcément enchainé les sets de double. "On va faire quelques exercices mais on sera plutôt sparring partner de double à l’entraînement, plutôt que de réellement s’entrainer dans le discipline", assure Christo.
"Des Mondiaux réussis, ça serait deux médailles"
En plus d’être frères, ce qui les aide, un droitier, grand, puissant, qu’est Toma, avec un gaucher, plus dans le toucher, comme Christo, permet une association explosive et performante. Sur ces championnats du monde à Paris, tous les deux espèrent, forcément, de remporter une médaille, en simple comme en double. "Des Mondiaux réussis, ça serait deux médailles, une dans chaque tableau", sourit Christo. "Je repars déçu s’il n’y a pas de médaille", avoue le grand frère.
Pour arriver jusque-là, il faudra se défaire sur leur route du numéro un mondial, pour Christo, et du numéro deux pour Toma. Et en double, ils sont placés dans la partie des numéros un mondiaux. Mais le regard sur les Popov a changé en double. "Avant, on nous sous-estimait un peu. Maintenant, ça joue très tactique dès 0-0. Comme quoi ça fait un effet d’être champion d’Europe. Donc ils sont plus stressés, ils font plus de fautes, on arrive plus à les titiller", analyse Christo. Il ne reste plus qu’à le faire devant leur public à Paris.