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J0 Paris 2024: "Il n'y a aucune inquiétude sur la préparation", assure le préfet de Police

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Une répétition technique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 se tenait ce lundi sur la Seine. Ce test grandeur a été l'occasion pour le préfet de Police Laurent Nuñez de revenir sur la préparation de cet évènement hors normes.

C’était le grand jour pour la répétition technique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Pendant toute la matinée, sur la Seine, l’organisation et les forces de sécurité ont répété la navigation sous forme de convoi. Du côté des forces de l’ordre, c’était un vrai test pour le centre de commandement et les flux radio. Le préfet de Police, Laurent Nuñez, dresse le bilan à l'issue de cette première répétition à un peu plus d’un an des Jeux dans la Capitale.

"L'exercice réalisé ce lundi matin sur la Seine était-il un test très important pour la Préfecture de Police?

C'est d'abord la navigation fluviale qui était testée aujourd'hui. Du côté de la Préfecture de police, sous l’autorité évidemment du ministre de l’Intérieur, ce test permet de tester notre dispositif de commandement puisque la Préfecture de police de Paris aura une salle de commandement exceptionnelle qui va coordonner l'ensemble des forces engagées. Les sapeurs-pompiers, les militaires du dispositif sentinelle et évidemment les policiers qui vont venir de toute la France avec des spécifications particulières.

Des forces d’interventions spécialisées seront aussi présentes?

On aura évidemment des forces de sécurité publique, des forces de lutte contre la délinquance, des services de police judiciaire et puis des forces d'intervention spécialisées, et notamment le RAID, le GIGN et la BRI. En marge de la navigation, nous avons réalisé d’autres tests, par exemple pour les sapeurs-pompiers avec un test d'intervention pour secours à personne sur un bateau pendant la cérémonie. C’était aussi important de voir notre capacité à intervenir en cas de souci sur un navire, si un passager ou un athlète connaissait un problème de santé. Sur cette parade, une quarantaine de navires seront dédiés à la sécurité publique et civile.

C’est rare de voir les forces spécialisées comme le RAID, GIGN ou BRN travailler ensemble...

Vous avez raison de le souligner, c’est rare que ces unités travaillent ensemble sur le même terrain. Le ministre nous a demandé de trouver un accord pour la cérémonie d’ouverture, pour que ces trois forces interviennent. Aujourd’hui, elles ont surtout testé leur coordination, leur articulation. C’est plutôt positif.

Par exemple, à quel moment est-ce vraiment important que ce commandement fonctionne bien?

En cas de malaise d’une personne sur les quais de Seine qui peut créer un mouvement de foule, ça peut être important. Il faut que l’information remonte, pour qu'on puisse d'abord savoir comment la traiter et envoyer évidemment immédiatement des effectifs au plus près. Pendant la cérémonie, des effectifs seront prépositionnés sur les quais et sur le fleuve, donc on aura très vite cette information et tout passera par le centre de commandement.

Ce doit quand même être un vrai casse-tête...

Non, ce n’est pas un casse-tête. Sous l'autorité du ministre de l'Intérieur qui suit le dossier de très très près, on se réunit au moins une fois par semaine, lui et moi, pour discuter uniquement du volet sécurité. Nous travaillons à cette sécurisation. Il y a ce qui se passe sur le fleuve, ce qui se passe sur les quais, ce qui se passe dans la ville d'une manière générale. Nous sommes très déterminés, très concentrés. Ça mobilisera plusieurs dizaines de milliers de membres des forces de la sécurité intérieure. On travaille aussi beaucoup sur les capacités d'accueil, sur les quais pour gérer les flux de spectateurs, la capacité à accueillir une jauge qui n'a pas encore été définie, comme l'a dit la ministre des Sports... Il n'y a aucune inquiétude sur la préparation des Jeux olympiques, d'une manière générale, et sur la préparation de la cérémonie en particulier. C'est surtout beaucoup de travail et beaucoup de détermination et de concentration".

Nicolas Pelletier et Julien Richard