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JO 2018: organisation, billetterie et Russie, le patron fait le bilan

Christophe Dubi

Christophe Dubi - AFP

Directeur des sports du Comité international olympique (CIO) et chef d'orchestre des JO, le Suisse Christophe Dubi fait le bilan de l'édition 2018. Il revient notamment pour RMC sur le manque d'engouement dont ont souffert certaines disciplines à Pyeongchang.

L'organisation des JO

"Dès le départ, tout s'est bien passé d'un point de vue opérationnel. Certes, il y a eu une épidémie de norovirus, quelques problèmes concernant le transport des volontaires et un peu de vent. Mais on n'a pas eu de sueurs froides. On sait gérer ces aléas, qui font partie d'un processus planifié à l'avance. On sait aussi déplacer les épreuves et le faire correctement en fonction de la météo. On a l'habitude de gérer ces processus de JO en JO. Ce qui a en revanche surpris tout le monde, y compris les Coréens, ce sont les températures absolument polaires. On ne s'y attendait pas. Ça n'avait pas été anticipé, y compris de la part des Coréens."

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La billetterie et le taux de remplissage

"Près de 91% des billets ont été vendus, soit 1 080 000 tickets. C'est pas mal du tout. C'est à différencier du remplissage. Quand il y a eu des reports liés à la météo, on s'est par exemple retrouvé avec une épreuve de descente où il y avait 7 000 billets vendus et 1 500 billets consommés cinq jours plus tard. On en a souffert et certains athlètes en ont parlé. Mais les dernières épreuves d'alpin ont très bien marché sur la fin des JO, avec une belle ambiance."

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Les deux fautes de la Russie

"Des exigences avaient été posées. Elles ont été respectées, les athlètes ont été admirables. Mais l’une des conditions, c'était de ne pas avoir de cas de dopage. Et malheureusement, il y a deux cas (le curleur Alexander Krushelnitsky et la bobsleigheuse Nadezhda Sergeeva) ont été contrôlés positifs) qui viennent ternir le bilan. Une fois que tous les tests auront été effectués, s’il n’y a plus de cas positif, alors il y aura une levée automatique des sanctions. Sinon, la situation sera réévaluée par la commission exécutive du CIO."

la rédaction