
JO 2021: rétropédalage général sur l'objectif de 40 médailles des Bleus
Treize médailles. C'est le bilan de la délégation tricolore à la fin du septième jour de compétition à Tokyo. Avec seulement trois titres olympiques, cinq médailles d'argent et autant de bronze, la France est en retard par rapport aux précédentes éditions. Un constat partagé par Roxana Maracineanu, la ministre déléguée aux Sports. "On savait qu'on ne pouvait pas faire mieux qu'à Rio (42), c'est pour cela qu'on tablait sur une quarantaine de médailles si ça allait bien", a expliqué l'ancienne nageuse au micro de BFMTV.
Ce début de Jeux a été marqué par l'échec de nombreux favoris côté français, qui ont manqué la médaille ou n'ont pas obtenu le métal convoité. "C'est vrai qu'avec l'environnement japonais, les températures très importantes, les intempéries les jours suivants et les conditions sanitaires compliquées donnent plus de chances au challengers de réussir. Ça a sourit pour la France car hier (jeudi) nous avons eu des médailles inespérées. Aujourd'hui, c'est moins le cas, avec des favoris en finale qui n'ont pas concrétisé. Ce sont les aléas des compétitions sportives."
S'inspirer de la Grande-Bretagne
Actuellement neuvième au classement des médailles, la France est la troisième nation européenne, derrière la Grande-Bretagne (6e) et les Pays-Bas (8e), loin du top 5 espéré par la ministre des Sports. "Aujourd'hui, on veut y croire et terminer dans les premières nations européennes. Evidemment, la GB est toujours devant mais nous sommes juste derrière."
Claude Onesta, manager du haut niveau français, revient lui aussi sur l'objectif initial de 40 médailles: "Ce qu’on a fini par dire, c’est que depuis 20 ans on a entre 35 et 42 médailles, on ne voit pas pourquoi, puisque la crise est mondiale, on en aurait beaucoup plus ou beaucoup moins, donc on a fini par dire 40. Mais on va surtout analyser celles qu’on a, celles qu’on espérait avoir, et comment faire pour les trois ans qui restent avant Paris.”
Objectif Paris 2024
En vue de Paris 2024, le gouvernement veut s'appuyer sur la réussite britannique depuis les JO de Londres pour relancer la machine bleue. "Ce que les Britanniques ont fait pour leurs Jeux olympiques est très inspirant et on essaie d'avoir une organisation similaire, même si elle répond à nos spécificités. On a mis les moyens financiers, avec la création de l'Agence Nationale du Sport. On a voulu donner la direction et chapeauter les Fédérations", poursuit Roxana Maracineanu.
Un plan qui permettrait notamment à la natation française de retrouver un nouveau souffle, après la déception dans les bassins japonais. "Il n'y a pas eu de bonnes surprises aujourd'hui avec la natation, même si on a des jeunes comme Léon Marchand, Maxime Grousset et Marie Wattel qui s'en sont bien sortis. Ça peut être prometteur pour Paris 2024 à condition qu'on sache entretenir ces talents, insiste Roxana Maracineanu. Il faut que le ministère et les Fédérations donnent l'énergie nécessaire de continuer encore trois ans. C'est aussi une question de générations. On a connu de grands champions, avec Laure Manaudou et une génération de garçons qui a emmené de beaux titres, en relais et en individuel." Il faut désormais sauver les meubles à Tokyo, avant de basculer sur les JO à la maison, où un regain de forme est attendu.