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JO 2022: "Il faut que je profite de cette voie royale", Fillon Maillet en veut encore plus après sa 3e médaille

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Quatre jours après son sacre sur l'individuel, Quentin Fillon Maillet est devenu ce samedi vice-champion olympique de sprint aux Jeux de Pékin. La troisième médaille du biathlète jurassien, qui ne compte pas s'arrêter là.

Il en veut encore plus. Devenu ce samedi vice-champion olympique du sprint, Quentin Fillon Maillet a décroché sa troisième médaille en trois courses lors des Jeux d’hiver de Pékin. Une semaine après l'argent du relais mixte et quatre jours après son titre dans l'individuel, le TGV jurassien a seulement été devancé par son grand rival norvégien Johannes Boe, encore une fois impérial sur les skis. A 29 ans, il réalise des JO quasiment parfaits et sera prétendant à un nouveau podium dès dimanche en poursuite.

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"Trois courses, trois médailles, c’est incroyable. Même si les objectifs des JO ont été cochés, je suis en trop bonne position pour lâcher les choses. Je voulais aborder cette course de la même façon que sur l’individuel. Les sensations en ski étaient un peu moins bonnes par rapport à Johannes (Boe), qui a été très fort aujourd’hui. Même en faisant le plein, ça aurait été compliqué d’aller chercher la victoire", a-t-il confié au micro de RMC après cette course conclue par un 9/10 au tir.

Une "revanche" sur 2018

"Je termine à 25 secondes de Johannes, c’est un peu plus qu’un anneau de pénalité. Je ne sais pas ce qui se serait passé si j’avais fait le plein. Mais je suis très satisfait, c’est juste incroyable. Je vais vite me remettre en mode course parce qu’il y la poursuite demain (dimanche). Il y a quelque chose de super à jouer, je vais partir encore mieux lancé que d’habitude", a-t-il souligné. Sa deuxième place a permis de mettre fin à deux journées blanches pour le clan français, qui totalise désormais sept médailles (une en or et six en argent).

"Je ne sais pas à quel point ça peut tirer l’équipe de France vers le haut. Quand je vois les émotions partagées en France ou à l’international, je me rends un peu plus compte de la portée de ces médailles. J’espère que ça donne des idées parce que les Jeux ne sont pas finis", s’est réjoui Fillon Maillet, pas encore rassasié. Conscient d’être dans "une super forme mentale et physique", il a aussi l’impression de prendre une petite "revanche" sur les Jeux de 2018, une édition disputée pour lui dans des conditions mentales très compliquées. Sa compagne souffrait alors d'une maladie et son beau-père était décédé juste avant l'évènement.

Arrivé en Corée du Sud, il n’avait plus du tout la tête au biathlon et s’était totalement raté (48e du sprint, 44e de la poursuite, 29e de la mass start). La page est tournée et Pyoengchang n'est plus qu'un mauvais souvenir pour le n°1 mondial de biathlon. A Pékin, sa moisson n’est sans doute pas terminée puisqu’il lui reste donc la poursuite, mais aussi le relais hommes et la mass start : "Il faut que je profite de cette voie royale pour continuer mes exploits."

Rodolphe Ryo avec Morgan Maury