JO 2022: les Français très bien placés sur le géant, la météo en trouble-fête... ce qu'il ne fallait pas rater cette nuit

Dans des conditions très compliquées, les skieurs français ont fait plus que de la résistance. Sous la neige et avec une visibilité extrêmement réduite (35 skieurs ont été éliminés sur 89 engagés), nos représentants tricolores ont parfaitement réussi à tirer leur épingle du jeu sur la première manche du slalom géant. Meilleur Français, Mathieu Faivre, champion du monde de la spécialité en 2021, a réalisé le troisième chrono de la manche, à huit petits centièmes du Suisse Marco Odermatt, le temps de référence.
Thibaut Favrot, 21e de la Coupe du monde de géant, a lui créé la sensation en prenant le 5e temps de la première manche. Il fait mieux qu'Alexis Pinturault, double médaillé olympique sur cette épreuve (bronze en 2014 et 2018), qui a un peu plus souffert des conditions. "Je ne vois rien donc j’ai du mal à prendre des risques avec mon épaule. J'ai du mal à me lâcher et à prendre des risques", a confié le skieur de Courchevel, toujours marqué par sa chute lors du slalom du combiné, au micro de France Télévisions.
La seconde manche retardée
Malgré tout, Pinturault (11e) pointe à moins d'une seconde du podium et ils sont donc trois Français à pouvoir rêver d'une médaille. Alors que la seconde manche devait débuter à 6h45, le départ a été repoussé "pas avant 8h" en raison des chutes de neige. Si la visibilité s'est quelque peu améliorée, les organisateurs sont contraints de retravailler la piste et l'aire d'arrivée.
Le classement de la première manche
1. Odermatt (SUI)
2. Brennsteiner (AUT, +0.04)
3. Faivre (+0.08)
...
5. Favrot (+0.19)
11. Pinturault (+1.06)
Dans la nuit, alors que les hommes étaient en piste sur la première manche du géant, le deuxième entraînement de la descente femmes avait tout bonnement été annulé. Les organisateurs ne voulaient prendre aucun risque avec cette discipline de vitesse, jugée plus dangereuse que le géant.
Le grand retour de Tess Ledeux repoussé
Il va falloir attendre encore un peu pour revoir Tess Ledeux sur la neige chinoise. Cinq jours après sa médaille d’argent en big air, la skieuse acrobatique française devait être engagée sur les qualifications du ski slopestyle cette nuit, mais, comme sur le ski alpin, la météo est venue jouer les trouble-fêtes. L’organisation a été contrainte de reporter l’épreuve en raison des fortes chutes de neige et d’un vent trop important sur la station chinoise de Zhangjiakou.
Les qualifications ont été reprogrammées dans la nuit de dimanche à lundi, tandis que la finale aura lieu le lendemain. Après un dénouement époustoufflant sur le big air, le ski slopestyle devrait à nouveau être le théâtre d’un duel au sommet entre la star chinoise Elieen Gu, médaillée d’or en début de semaine, et Tess Ledeux. La Française a de sérieuses chances de prendre sa revanche, puisqu’elle a remporté cette épreuve du slopestyle aux X Games d’Aspen, fin janvier.
Margot Boch à la hauteur de l'évènement en monobob
Elle fait honneur à son statut. Première femme à représenter la France aux JO en bobsleigh, Margot Boch a réussi son début de compétition. Après deux manches sur quatre, la bobeuse de 22 ans pointe à la 10e place du classement de monobob, à 2”18 de la première place, occupée par l’Américaine Kaillie Humphries. Mais c’est surtout sa deuxième manche, dans laquelle elle réalisé le quatrième meilleur temps, qui laisse entrevoir de très belles perspectives pour la suite de l’épreuve, où les temps des quatre descentes sont cumulés afin de déterminer le classement final.
Rendez-vous dans la nuit de dimanche à lundi (à partir de 2h30) pour voir la Plagnarde, victorieuse d’une étape en Coupe d’Europe cette saison, de nouveau à l'œuvre sur la glace de Yanqing.