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JO 2022: les larmes puis le sourire de Ledeux, pas de médaille pour Pinturault... ce qu'il ne fallait pas rater cette nuit

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La nuit de lundi à mardi aux Jeux olympiques de Pékin a été marquée par la médaille d'argent de Tess Ledeux, qui a vu le titre lui échapper sur le fil en finale du Big Air. Pour ses grands débuts sur la neige chinoise, Alexis Pinturault n'a pu faire mieux qu'une onzième place en Super-G.

Argent rageant pour Tess Ledeux en Big Air

Entre immense déception et joie intense. Grande favorite pour le titre en Big Air, Tess Ledeux a été battue sur le fil par la star chinoise Eileen Gu au terme d’une finale haletante. En tête à l’issue des deux premières manches, après avoir notamment passé son fameux double cork 1620 (soit quatre tours et demi), une figure qu'elle avait été la première à réussir aux X Games en janvier dernier, la prodige de 20 ans se voyait déjà championne olympique. Mais elle a finalement vu tous ses rêves partir en fumée sur le dernier run quand Gu a également passé le double cork 1620 - une première pour elle - et délogé la Française de la première place d’un souffle (0.75 point).

En pleurs lors du dénouement de cette finale, Ledeux a rapidement retrouvé le sourire et pris la mesure de l’exploit, elle qui n’avait pas passé les qualifications aux JO de PyeongChang en 2018. “C’est vraiment un rêve de petite fille d’avoir une médaille olympique", a-t-elle réagi au micro de RMC. "Peu importe la couleur, la médaille est belle. Je n'aurais pas pu faire mieux, le niveau des filles était incroyable aujourd’hui. C’est passé à rien. Forcément, on se fait un petit peu des films quand on est au départ. Je me suis imaginée championne olympique… Sur le moment, j’avais envie de cette première place, mais là, je ne peux pas être plus fière de moi.”

Après avoir remporté la première médaille olympique de sa carrière, Ledeux partira en quête d’une deuxième breloque dès vendredi sur les qualifications de ski slopestyle, discipline dans laquelle elle s’est adjugée le titre lors des X Games d’Aspen en janvier.

Pas d’exploit des Bleus sur le Super-G

Au lendemain de la performance majuscule de Johan Clarey en descente, le ski alpin tricolore n’a pas réussi à tirer son épingle du jeu ce mardi matin sur le Super-G. Alexis Pinturault, tenant du titre du gros globe de cristal, faisait son entrée en lice dans ces JO sur cette épreuve qui n’est pas sa spécialité. Il termine finalement 11e à 1”42 du vainqueur, l’Autrichien Matthias Mayer, et n’aura pas réussi à rééditer sa performance des Mondiaux de Cortina d'Ampezzo en 2021, où il avait décroché la médaille de bronze.


Seul regret pour Pinturault, son numéro de dossard (le trois) au départ: “On voit que, comme sur la descente, la piste s’accélère. À partir du dossard n°9, ça va plus vite”, a-t-il regretté au micro de RMC. Blaise Giezendanner, meilleur Français sur ce Super-G, nous a confirmé que “c’était mieux de ne pas partir devant” pour éviter “une neige accrochante”. Longtemps dans le coup, le skieur de Chamonix a finalement perdu du temps sur le bas du parcours et termine neuvième. Pour ces premiers Jeux, Nils Allegre finit 26e à plus de trois secondes de Matthias Mayer, tandis que Matthieu Bailet est parti à la faute.

Les Français font le boulot en patinage artistique

Kevin Aymoz (10e avec 93.00) et Adam Siao Him Fa (14e, 86.74) ont tous les deux réalisé un joli programme court et se sont qualifiés sans encombre pour le programme libre, qui aura lieu dans la nuit de mercredi à jeudi à partir de 2h30. Pour Aymoz, quadruple champion de France en titre, 7e des derniers championnats d’Europe et donc le mieux placé de nos deux représentants tricolores sur ces JO, la marche est trop haute pour espérer une médaille. A 24 ans et pour ses premier Jeux, il peut néanmoins aller chercher une place d’honneur sur cette épreuve. “Je veux juste kiffer et montrer que le patinage français est beau et fort”, a-t-il confié à Eurosport.

C’est l’'Américain Nathan Chen qui a pris la tête du concours à l'issue de ce programme court. Sur “La Bohème" de Charles Aznavour, il s'est tout simplement offert le record du monde avec un total de 113.97.

Le Japonais Yuzuru Hanyu, double champion olympique en titre, a quant à lui perdu très gros en ratant une tentative de quadruple. Il doit se contenter d’une huitième place et de 95.15 points, sûrement trop peu pour espérer quoi que ce soit à l’issue du programme libre.

Felix Gabory Journaliste RMC Sport