JO 2024: (natation): grosse sieste, jambes lourdes et ferveur populaire… comment Marchand vit sa journée marathon

Seize longueurs pour boucler un enchaînement dantesque. Léon Marchand dispute ce mardi sa journée de compétition la plus copieuse aux Jeux olympiques de Paris 2024. Sans médaille à l’arrivée. Deux jours après sa démonstration en finale du 400m 4 nages et son premier titre de la quinzaine, le nageur français enchaîne les courses sur 200m papillon et du 200m brasse à Paris La Défense Arena. Poussé par un public bruyant et enthousiaste, qui s’enflamme à chacune de ses apparitions, le Toulousain a effectué ses deux séries sans trop forcer dans la matinée, en terminant à chaque fois deuxième. Suffisant pour se qualifier en demies, tout en préservant son corps, malmené par la répétition des efforts dans l’eau.
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"Le papillon, ce n’était pas facile. Ça nageait assez vite. Il fallait juste que je passe en demie, c’est ce que j’ai fait", a expliqué la star de 22 ans en zone mixte. "Je ne me suis pas vraiment servi de mes jambes donc ce n’était pas top. J’étais un peu sous l’eau. Après, la brasse par contre c’était top. J’étais relâché, technique. J’ai réussi à partir vite sur le premier 100m sans mettre trop d’énergie, donc c’était vraiment bien. L’enchaînement, c’est bien fait."
Un appartement pour se reposer près de la piscine olympique
Après avoir décroché l’or dimanche soir, Léon Marchand a tenté de répondre aux centaines de messages de félicitations qui ont saturé son téléphone. "J’ai eu pas mal de coups de fil à passer", sourit-il. Le Toulousain a ensuite nagé 3.000m lundi matin, avant de se reposer le reste de la journée dans l’appartement que la Fédération française de natation a loué près de la piscine des Hauts-de-Seine, afin de s'éviter de trop longs trajets.
Après ses performances matinales sur 200m, le surdoué des bassins comptait s’accorder une demi-heure de récupération dans l'eau. "Histoire que je puisse sentir mes jambes, parce que là, c’est compliqué", a-t-il glissé dans un sourire. Le reste du programme de l’après-midi: un repas et "une grosse sieste", avant de revenir à Paris la Défense Arena pour disputer ses deux demi-finales à une heure d'intervalle dans la soirée. "Ce sera un gros challenge mais ça va être cool", a-t-il confié avant de partir se reposer.
Des tests pour mesurer son état de fatigue
Le staff des Bleus est aux petits soins et le surveille de près en cette journée marathon. Tout comme son entraîneur américain Bob Bowman. Des tests sont effectués pour mesurer son état de fatigue, en utilisant notamment la prise de lactates via le prélèvement d’une goutte de sang derrière son oreille. Marchand, lui, a l’air serein. Sûr de sa force. Il semble convaincu d’être capable d’enchaîner autant d’allers-retours dans la piscine sans se cramer ou de se blesser.
Comme depuis le début de ces JO, les supporters lui apportent un immense soutien dans le 92. La "Marchand mania" bat son plein dans les gradins et aux abords du site. De quoi booster un peu plus l’héritier désigné du grand Michael Phelps. "Je suis très reconnaissant pour tout le soutien que je reçois de la part du public français. C’est incroyable", savoure le héros de la nation. "Je n’avais jamais vu ça avant. C’est vraiment cool. J’essaye d’utiliser l’énergie du stade pour nager le plus vite possible lors de mes courses". Surtout lorsqu’elles s’enchaînent à un rythme aussi effréné.