Mondiaux de judo: "Le soleil finit toujours par briller" pour Tcheuméo, médaillée d'argent chez les -78 kg

Très énervée en sortant du tatami après sa défaite face à l’Israélienne Inbar Lanir en finale des championnats du monde, Audrey Tcheuméo était consolée par ses proches et ses camarades de l’équipe de France. Elle séchait ses larmes et naviguait entre émotions et regrets. Cela faisait neuf ans qu’elle n’avait pas fréquenté un podium mondial des moins de 78 kilos.
Audrey Tcheuméo, vous êtes fière de cette médaille après 5 ans sans championnat du monde ou triste de rater l’or douze ans après votre titre à Bercy ?
Je suis fière parce que quand je regarde le chemin parcouru, beaucoup de gens pensaient que je ne pouvais pas revenir à mon niveau. J’ai prouvé que je pouvais être parmi les meilleures mondiales. C’est frustrant ! Etre championne du monde c’est être championne du monde. Je perds en finale… Je suis triste. C’était largement dans mes capacités. On va travailler encore plus dur pour aller chercher l’or dans un an à la maison aux JO.
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Ce résultat valide vos grands efforts pour redevenir numéro 1 ?
Ça valide mon travail. C’est encore un marathon. Il y a encore beaucoup de travail. Je vais continuer avec beaucoup d’amour et d’enthousiasme pour décrocher la meilleure des médailles à Paris. Il ne faut jamais rien lâcher. Il faut s’accrocher. Si on a un objectif dans le coeur, il faut se battre, le soleil finit toujours par briller. C’est mes proches, mon entourage, mes sponsors, Décathlon, l’armée, et cet amour que j’ai pour le judo qui me donne encore plus envie de faire sourire les gens.
Vous vous sentiez stressée avant la finale ?
Je n’étais pas stressée. J’étais bien. Je ne pouvais pas m’exprimer, j’ai eu des crampes, sur les deux mains. Je ne pouvais pas attraper la veste. Lanir est forte mais j’ai battu plus forte avant. J’ai les boules. C’est le sport. Je vais travailler encore plus.