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Affaire Agnel: "C'est plus qu'un choc", témoigne le patron de la Fédération française de natation

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Invité dans Apolline matin, sur RMC, le président de la Fédération française de natation Gilles Sézionale s'est exprimé sur la mise en examen de Yannick Agnel pour agression sexuelle et viol sur mineur de 13 ans, confirmant que la FFN se porterait partie civile dans cette affaire.

"C’est plus qu’un choc." Gilles Sézionale, président de la Fédération française de natation (FFN) est tombé des nues, estomaqué par la gravité des actes commis par Yannick Agnel, ancienne coqueluche de la natation française. Des faits dont le patron de la Fédé assure n’avoir jamais eu connaissance avant d’en être informé "par les médias". Yannick Agnel, mis en examen pour viol et agression sexuelle sur une mineure de 13 ans, a reconnu la matérialité des faits, a expliqué lundi la procureure de Mulhouse.

Double champion olympique à Londres en 2012, Yannick Agnel a été mis en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte l’été dernier après la plainte de Naome Horter, la fille de son ancien entraîneur, âgée de 13 ans au moment des faits. Agnel en avait 24. "Yannick Agnel a commis un acte plus que répréhensible, a déclaré Gilles Sézionale, sur RMC. La différence d’âge est passible d’une peine pénale. On ne peut pas considérer cela comme un consentement, on ne peut pas reconnaître le consentement."

Sézionale: "On ne laisse passer aucun dossier"

"Nous étions loin de penser une chose pareille, a-t-il poursuivi. Pour ce qu’on en sait, on n’a jamais été informé d'une chose pareille. Si c’était si connu, je pense que ses parents auraient réagi. Yannick étant dans la maison de son entraîneur (l’ancien champion était hébergé par son entraîneur, Lionel Horter, père de la plaignante, Naome Horter), je ne vois pas comment ça n’aurait pas pu être ébruité. Je pense que tous les gens ont découvert des choses."

La Fédération, par la voix de son président, se dit "aux côtés des victimes depuis toujours" et le sera à nouveau avec Naome, puisqu’elle se portera partie civile auprès de la procureur. "Il est normal d’agir de la sorte", a témoigné Gilles Sézionale: "Depuis que je suis à la tête de la Fédération française de natation, on ne laisse passer aucun dossier. C’est très bien que la parole puisse se libérer, aujourd'hui, c’est la natation, demain ce sera une autre fédération. La fédération va faire la demande de se porter partie civile auprès de la procureur."

QM