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Affaire Agnel: "Un manque évident d'encadrement", la Fédération française de natation fait son mea culpa

Invité dans Apolline matin, sur RMC, pour s'exprimer sur la mise en examen de Yannick Agnel pour viol et agression sexuelle sur mineure, le président de la Fédération française de natation, Gilles Sézionale, a affirmé que "des choses étaient à revoir" en matière d'accueil des jeunes et d'encadrement.

Après le choc, place au diagnostic. La Fédération française de natation (FFN), par la voix de son président Gilles Sézionale, invité ce mardi d'Apolline matin sur RMC, est revenue sur la mise en examen du double champion olympique à Londres en 2012, Yannick Agnel, pour agression sexuelle et viol sur mineure de moins de 15 ans.

"Il faut réfléchir à l'accueil des jeunes" : le mea culpa du président de la FFN

Après avoir assuré n'avoir jamais eu connaissance des faits avant d'en être informé par les médias et rappelé que "la Fédération est au côté des victimes depuis toujours", Gilles Sézionale s'est également livré à un mea culpa sur l'encadrement des licencié(e)s: "Il faut réfléchir à l'accueil des jeunes, notamment chez les entraîneurs, ne pas faire entrer le loup dans la bergerie. Il faut revoir des choses. Il y a un manque évident d'encadrement".

Après la révélation de plusieurs scandales sexuels au sein notamment de la Fédération des sports de glace et dans le monde du patinage début 2020, la ministre des sports Roxana Maracineanu avait pris la décision de systématiser le contrôle d'honorabilité des bénévoles licenciés des fédérations sportives et de renforcer le contrôle des éducateurs sportifs.

"Dans le monde du sport, il y a toujours une relation d'emprise, une relation très forte entre entraîneur et entraîné"

"Toutes les fédérations ont des problèmes similaires", a tenu à rappeler le président de la FFN, non sans s'exhorter de toute responsabilité. Il a également expliqué que "dans le monde du sport, il y a toujours une relation d'emprise, une relation très forte entre entraîneur et entraîné". Une affirmation d'autant plus vraie en natation, les athlètes ne comptant pas leurs heures dans les bassins aux côtés de leurs coachs.

"Depuis que je suis à la tête de la Fédération française de natation, on ne laisse passer aucun dossier", a conclu Gilles Sézionale. "C’est très bien que la parole puisse se libérer, aujourd'hui, c’est la natation, demain ce sera une autre fédération. La fédération va faire la demande de se porter partie civile auprès de la procureur."

CP