F. Manaudou vise le triplé

Après ses sacres sur 50m aux Jeux Olympiques puis aux « Europe », Florent Manaudou briguera un troisième titre majeur aux Mondiaux en petit bassin, ce vendredi à Istanbul.

Florent Manaudou le dit lui-même : « Je suis à un peu plus de 20 secondes du triplé. » Ce vendredi, vers 18h (heure française), le nageur français sera le grand favori de la finale du 50m des Mondiaux en petit bassin, dans la Sinan Erdem Arena d’Istanbul. Le Marseillais, premier jeudi de sa demi-finale en 20’’92, le sait et l’assume. Et pour cause.
Sacré champion olympique à Londres (21’’34) puis champion d’Europe en petit bassin à Chartres (20’’70), le petit frère de Laure est devenu l’homme à battre. « C’est vrai que je suis le favori mais je pense que les temps ne sont pas très révélateurs, avance-t-il. Il y en a quatre ou cinq qui ont déjà nagé plus vite cette saison. Il ne faut pas penser que je suis loin devant. Il y a encore des gros clients en finale. » 

« Le but est d’arriver en finale décontracté, comme le jour des Jeux »

Si Florent Manaudou refuse de se mettre la pression, c’est parce qu’il n’a jamais fait de ces championnats du monde en petit bassin, un objectif majeur de sa saison : « Ce titre, il n’est pas d’une importance extrême mais je suis quand venu pour gagner. Ce n’est pas un drame si je finis deuxième ou troisième. » Il devra une nouvelle fois se méfier du Russe Vladimir Morozov (20’’95), son dauphin lors de l'Euro, le mois dernier à Chartres. « Il est en grande forme et je devrai faire attention », prévient-il.

Reste la merveilleuse perspective de vivre un nouveau moment de gloire dans sa jeune carrière. « Si j’arrive à glaner ce titre, ce sera une belle année, admet-il simplement. Après les Jeux et les Europe, ce serait cool. » Tout Florent Manaudou est résumé dans ces paroles. Car il est bien difficile de ne pas souligner le détachement du prodige par rapport aux grands événements : « Je pense à beaucoup de choses donc je ne peux pas me lâcher à 100%, soulignait-il après sa première place en demi-finale. Demain (vendredi), il va falloir se lâcher. Le but est d’arriver en finale décontracté. Comme le jour des Jeux en fait. » Voilà qui promet.

Aurélien Brossier (avec J.R. à Istanbul)