Manaudou : si ce n'est toi, c'est donc ton frère

Florent Manaudou - -
Le (très grand) petit frère a pris de l'épaisseur et a encore démontré son éclectisme avec un titre de champion de France sur 100 mètres 4 nages (ex-æquo avec Jérémy Stravius), une médaille d'argent sur 50 mètres brasse et une troisième place sur 50 mètres papillon. « Je n'ai pas vraiment de nage de prédilection, je suis plus un sprinteur, explique-t-il. Je fais un peu de tout mais je vais me spécialiser en papillon et en crawl pour le grand bassin. » Car dans la tête de Florent Manaudou trotte l'objectif d’une place (en papillon) dans le relais 4x100m 4 nages à Shanghai, l’été prochain, lors des championnats du monde. « On est plusieurs à vouloir entrer dans ce relais, surtout chez les jeunes, mais je ne suis pas le seul à le vouloir. Il y a aussi Mehdi (Metella, petit frère de Malia) qui aimerait bien, même si on n'en a pas encore parlé. C'est un objectif de terminer premier aux championnats de France. »
Bousquet : « C’est un albatros »
Les jeunes, mais également les moins jeunes... Son « beau-frère » Frédérick Bousquet, père de l’enfant de Laure et sacré cet été aux Europe avec ce relais, compte bien garder sa place. « Je ne sais pas encore s’il va s'aligner sur 100m papillon, mais ce serait une belle bagarre », assure Florent Manaudou. Pendant deux jours à Chartres, les deux ne se sont pas quittés dans le bassin. « Je pense que quand il aura trouvé les petits réglages, il va faire mal celui là !, claironne Fred Bousquet. C'est celui qui a le plus gros potentiel en papillon. C'est un albatros, il a une qualité indéniable sur cette discipline. » Bousquet garde un œil bienveillant sur le petit… qui fait deux têtes de plus que lui. « Fred, quand il voit que je fais des petites fautes, il me conseille, raconte Florent. Encore hier (samedi, ndlr), il m'a dit après une interview sur Eurosport qu'il ne fallait pas que je pense que j'allais perdre, même si j'étais moins fort. »
Des conseils qu'il va évidemment et également chercher auprès de sa grande sœur. « C'est ma sœur mais c'est aussi une grande championne, explique pudiquement Florent. Si elle me donne des conseils, c'est plus sur l'approche des compétitions. Mais pour les conseils techniques j'écoute mon coach en priorité. » Un entraîneur qui n'est autre que… son frère, Nicolas, l'ainé de la famille et ancien coach de Laure. Ensemble dans la petite piscine d'Ambérieu-en-Bugey (Ain) depuis cinq ans. « Je suis resté dans le cocon familial, je suis seulement parti du foyer cette année. Cela m'aide à bien nager. » Pas envie de voir ailleurs pour le moment, donc ? « Cela ne sert à rien de changer quelque chose qui marche bien », conclut Florent, qui n’est pas un Manaudou pour rien. Des retrouvailels avec sa soeur que l'on verra peut-être dans le bassin de Londres 2012. Laure a en effet répété qu'elle rêvait de nager avec son petit frère lors de ces Jeux olympiques.