La Rochelle : "On ne pouvait pas rêver mieux", Sazy savoure son titre en Champions Cup

Romain Sazy, que représente pour vous cette victoire après tout ce que vous avez vécu durant vos douze années au club ?
On avait senti que c’était réalisable l’année dernière. Là, c’est bizarre ce que je vous dis, mais c’était peut-être écrit. Il fallait absolument concrétiser la progression du club et marquer au fer rouge une fameuse date pour être champion, car nous ne l’avions jamais été. A jamais les premiers comme on dit, au stade Vélodrome, c’est fabuleux, on ne pouvait pas rêver mieux. Il me tarde surtout d’arriver sur le port avec la coupe. Ce sont des souvenirs gravés à jamais. Le chemin a été long mais ça va être fabuleux.
Vous avez été menés au score et vous prenez un carton jaune en fin de match, mais vous ne craquez pas…
Le groupe a un caractère très fort. Il fallait couronner l’effort que certains mecs avaient fait avant de quitter le groupe. On en a parlé dans la semaine. Ça reste un match de rugby. On en avait marre de voir les équipes soulever des trophées devant nous, et le feu d’artifice. C’est une sensation horrible. Ce soir, on est de l’autre côté. Ça fait énormément plaisir et on va fêter ça excessivement, on en besoin.
La Rochelle change de dimension en entrant dans la cour des grands…
On voulait être champion, peu importe la catégorie. Cette catégorie est fabuleuse. C’est sûr qu’être champion d’Europe avant d’être champion de France, c’est peut-être bizarre, peut-être que nous sommes les seuls. Je ne sais pas. Bref. On est satisfait. On voulait soulever un trophée. Tout le club le mérite, les dirigeants, le public. Quand tu vois ce soir, ils sont fabuleux, ils sont excessifs. C’est fabuleux. Il fallait les récompenser. Maintenant, on a l’étiquette de champion, on va la garder un peu. Et ce soir, il y a moyen qu’on fasse une grosse fête jusqu’à demain sur le vieux port.
On vous sent ému…
Oui, c’est ma douzième saison ici. Je n’avais jamais rien gagné, à part une montée en 2014. J’avais besoin de couronner la fin par un trophée. C’est énorme. Je pense que je vais rendre mes proches très fiers, les enfants qui étaient en tribunes. Ça n’a pas de mot, papa est champion ce soir. Je suis fier.
Votre carrière n’est pas terminée encore (ndlr : il est sous contrat jusqu’en 2023)…
Non, on va voir, on va attendre. On va laisser digérer, on va bien fêter ça et puis on verra.