Coupe du monde: Le colosse O'Connell veut finir en beauté

Capitaine de la sélection vainqueur du Tournoi des Six Nations 2015 et élu meilleur joueur de la compétition, Paul O’Connell rêve de s’imposer chez le rival anglais pour sa quatrième et dernière Coupe du monde. Avec des ambitions (très) élevées au sein d’une redoutable équipe d’Irlande.

Né à Limerick, Paul O’Connell commence par pratiquer la natation de façon intensive. Jeune, il joue également au football gaélique et au golf. Il démarre sa carrière professionnelle en 2001 avec la province du Munster. Pour sa première saison, O’Connell est titulaire en deuxième ligne lors de la finale de la Coupe d’Europe qui voit le Munster s’incliner contre Leicester (9-15). Il remporte la Ligue celte la saison suivante. Il doit ensuite attendre six ans et la saison 2008-2009 pour être à nouveau sacré champion de Magners League, autre nom du championnat rassemblant des clubs irlandais, écossais et gallois (puis italiens à partir de 2010) devenu depuis le RaboDirect Pro12. Il remporte une fois de plus le titre lors de la saison 2010-2011 après une victoire en finale face à une autre province irlandaise, le Leinster.

Paul O’Connell compte également à son palmarès en club deux Heineken Cup, nom sponsorisé de la Coupe d’Europe. Il remporte la première en 2006 grâce à une victoire contre Biarritz. Le Munster s’impose face à un autre club français, Toulouse, lors de la finale 2008 pour offrir son second titre européen à la province et à O’Connell, devenu capitaine en 2007.

Un modèle pour toute une génération

O’Connell connaît sa première sélection avec l’équipe d’Irlande en 2002 face au pays de Galles lors du Tournoi des Six Nations. En onze participations, il remporte trois Six Nations dont un Grand Chelem en 2009 et le doublé en 2014 et 2015. Il participe à trois Coupes du monde avec l’Irlande. Bilan : deux éliminations en quart et une sortie lors de la phase de groupe. Il participe également à trois reprises (2005, 2009 et 2013) à la tournée des Lions britanniques et irlandais, sélection rassemblant des joueurs anglais, gallois, écossais et irlandais. Il en est le capitaine en 2005 et 2009.

Modèle pour toute une génération de deuxième ligne, O’Connell est aussi un exceptionnel leader. C’est son coéquipier en sélection, Jonathan Sexton, qui le dit le mieux : « Quand il parle à l’équipe, vos poils se hérissent sur votre nuque. Il connaît toute l’importance des mots ». Pour sa dernière Coupe du monde, nul doute que le Géant vert saura trouver le bon discours pour galvaniser son équipe, challenger sérieux à la victoire finale. 

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