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Kayser: "Montrer à quel point on peut être bons"

Benjamin Kayser

Benjamin Kayser - AFP

Invité de Direct Laporte sur RMC ce lundi, Benjamin Kayser peine à contenir son envie d’en découdre avec l’Irlande dimanche dans le choc de la Poule D. Le talonneur du XV de France évoque également la concurrence féroce à son poste et cette Coupe du monde sur les terres de sa belle-famille.

Benjamin, comment vivez-vous cette Coupe du monde ?

Personnellement, c’est une compétition un peu touchante pour moi. Elle est organisée dans le pays de ma belle-famille. Même en Grande-Bretagne, quand on fait quelques kilomètres de plus pour se déplacer au pays de Galles, j’ai l’impression d’être à l’étranger.

Comment appréhendez-vous le choc face à l’Irlande, dimanche ?

On va enfin pouvoir se mesurer à ce qui se fait de mieux dans le rugby européen et mondial en ce moment. Il nous tarde de produire une performance de très haut-niveau, d’aller au bout de nos convictions et de montrer à quel point on peut être bons. On va préparer archi-sérieusement le gros rendez-vous qui nous attend dimanche. Si on veut avoir de l’ambition dans cette compétition, il faut qu’on ait de l’appétit dès qu’on rencontre des grosses nations. Il faut qu’on soit passionné et qu’on ait envie de faire quelques choses de grand.

Comment cela se passe-t-il en interne ?

Il y a des postes triplés (dont celui de talonneur, où il évolue, ndlr). Ce n’est pas évident parce qu’il y a eu une implication de tous depuis le 6 juillet. Laisser partir cinq copains, ça n’a pas été évident. Des amitiés se créent, il y a eu des gros moments de rigolade, d’autres plus durs quand ils sont partis. Si ça a fait mal au cœur, c’est parce que tout le monde se donne à fond pour cette compétition incroyable. C’est un boost d’énergie supplémentaire pour se rendre compte que beaucoup aimeraient être à notre place. Lors des matches amicaux, on brassait beaucoup de joueurs. Tout le monde a joué lors des matches face à l’Italie et la Roumanie. Des choix sont faits, il y a une compétition féroce à mon poste et à d’autres. Il ne faut jamais perdre de vue que rien n’est plus important que l’équipe et le groupe. Depuis le début et jusqu’à maintenant, c’est le cas.

« Le groupe de l’Angleterre était ridiculement dur »

Que vous inspire l’élimination des Anglais ?

Ils étaient dans un groupe particulièrement difficile et relevé. Il y avait l’Australie, l’Angleterre et le pays de Galles et jouer en plus les Fidjiens en quatrième équipe, ce n’est vraiment pas rien. C’est un véritable séisme que les organisateurs, de cette qualité au vu de leurs matches depuis deux ans, sortent. Les Australiens étaient au-dessus. C’est le côté guillotine de ce groupe. Si les Gallois n’étaient pas sortis, ça aurait été un séisme aussi. C’est une sanction sévère et implacable mais ce groupe était ridiculement dur.

L’attente avant le match face à l’Irlande n’est-elle pas trop longue ?

On a déjà eu besoin de récupérer après le match face aux Canadiens parce qu’on a enchainé les matches. On va avoir besoin de temps pour se préparer à ce match face à l’Irlande. On y est plongé depuis deux jours. Les deux derniers jours seront très longs parce qu’on a un véritable appétit et on est impatient de disputer ce match.

Laurent Depret