Mort de Federico Martin Aramburu: ce que l'on sait du principal suspect

Deux jours après l’assassinat de Federico Martin Aramburu, le profil du principal suspect se précise. Il s'agit d’un membre de l'ultra-droite, connu des services de renseignements pour son extrême violence. Lundi après-midi, il était toujours recherché.

Deux jours après la mort l’ancien rugbyman Federico Martin Aramburu, le principal suspect était toujours recherché ce lundi. Samedi 19 mars au petit matin, l’Argentin a été tué par balles boulevard Saint-Germain, à Paris, après un premier accrochage. Alors qu'il était installé sur la terrasse d’un bar du quartier de Saint-Germain à Paris avec un groupe d'amis, une brouille avec un autre groupe éclate.

Les videurs ont séparé les protagonistes, mais alors qu'il tentait de regagner leur hôtel après avoir quitté les lieux, Federico et son ami sont attaqués. Des balles sont tirées, touchant mortellement l'ancien rugbyman argentin.

Déjà mis en examen pour "violences aggravées"

Le principal suspect est un homme de 28 ans, membre de l'ultra-droite et ancien militaire, membre des commandos marines. Il est connu des services de renseignement pour son extrême violence. Mis en examen pour "violences aggravées" dans une affaire de torture sur un ancien camarade du GUD (Groupe union défense), le groupe d'extrême droite créé à Assas à la fin des années 1960, il doit être jugé le 1er juin prochain.

Il avait participé au passage à tabac de l'ex-président de cette organisation étudiante d'extrême droite et avait filmé la scène de cette humiliation glaçante, dont certains extraits avaient été publiés par Mediapart, il y a six ans, avant que le récit, avec des détails insoutenables, en soit fait par d'autres médias. Surfant "sur une certaine vague identitaire", selon ses propres mots, il a créé sa propre ligne de vêtements appelée "Babtou solide", pour "valoriser les gens qui sont virils", "imaginée par des blancs pour des blancs".

Le principal suspect est également connu pour ses connexions à l'extrême droite avec d'anciens du RN: Frédéric Chatillon, ex-membre du GUD, ancien proche conseiller et ami d'enfance de Marine Le Pen, mais également Julien Rochedy, ancien directeur du Front national de la jeunesse (FNJ).

Une femme interpellée samedi

Une femme, dont la description établie à l'aide de la vidéosurveillance semble correspondre à la compagne de Le Priol, soupçonnée d'avoir participé à l'assassinat, a été interpellée samedi en fin de journée et était toujours en garde à vue lundi matin. Elle était au volant de la voiture lorsque les coups de feu ont été tirés.

RMC Sport