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Procès Laporte-Altrad: les conditions de la mise en retrait de Laporte précisées

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Le Bureau fédéral a détaillé les conditions de la mise en retrait de la présidence de la FFR de Bernard Laporte, condamné par la justice pour corruption il y a dix jours. Le nom d’un président-délégué intérimaire sera proposé et élu par référendum le 6 janvier prochain.

On en sait un peu plus sur les conditions de la mise en retrait de Bernard Laporte. Ayant fait appel de sa condamnation pour "délit de trafic d’influence", "prise illégale d’intérêt", "corruption passive" et "recel d’abus de biens sociaux", le président de la Fédération française de rugby (FFR) avait été reçu jeudi par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra.

Il était sorti plutôt rassuré de cette réunion, son éviction étant réclamée avec force dans le monde du rugby. Maintenu patron de la Fédération sur le papier, il doit toutefois se mettre en retrait de ses fonctions jusqu’à ce que soit connue la décision pénale définitive. Prenant acte, Laporte a été sommé par le Bureau fédéral de "se mettre en retrait provisoirement" et "à titre conservatoire" afin que soit désigné un président-délégué, est-il expliqué dans un communiqué dévoilé vendredi.

La mise à l’écart de Laporte sera effective au lendemain de la désignation de son ou sa remplaçante, qui sera effectuée par un vote au référendum, tel que consenti par Amélie Oudéa-Castéra lors de son entretien avec Laporte. Sous le contrôle du Comité d’éthique et déontologie du rugby français, la consultation sera organisée "au plus tard lors de la troisième semaine de janvier 2023".

Patrick Buisson en pole position

Cette désignation à venir vise à ne pas laisser le pouvoir vacant le temps du procès en appel de Bernard Laporte. L’actuel président ne peut désormais plus participer plus aux prises de décisions, ne peut signer aucun engagement pour la FFR et ne peut plus représenter la Fédération dans des réunions publiques.

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A la question à choix unique "Êtes-vous favorable à la désignation de M(me) X pour être Président(e)-délégué(e) à compter du Comité directeur du 27 janvier?", les consultés devront ainsi répondre par "Oui", "Non" ou "Abstention". Le président délégué devra être élu à la majorité simple, c’est-à-dire à la majorité des voix exprimées, les abstentionnistes n’étant pas pris en compte.

Le nom de celui-ci sera proposé par le Bureau fédéral le 6 janvier prochain. Patrick Buisson, vice-président en charge du rugby amateur, tiendrait la corde. S'il pouvait être attendu dans ce rôle, Serge Simon pourrait payer le fait que le parquet a encore quelques jours pour faire appel de la décision de justice rendue mardi 13 décembre et par laquelle il a été relaxé.

Romain Daveau avec WT