Rugby: Bernard Laporte face à la justice à compter de ce mercredi

Ils seront cinq à la barre ce mercredi après-midi au tribunal correctionnel de Paris: Bernard Laporte, Mohed Altrad, Serge Simon, Claude Atcher et Benoît Rover. Les cinq prévenus comparaissent pour soupçons de corruption et trafic d'influence. "Mon client, Bernard Laporte, est parfaitement serein avant cette audience", assure à RMC Sport, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.
Selon l’enquête du Parquet national financier (PNF), le président de la FFR s'est rendu coupable de "prise illégale d'intérêt", "corruption passive" et "trafic d'influence passif" au bénéfice principal de Mohed Altrad, patron d’un géant du BTP et président du club de Montpellier en Top 14.
Entre les deux hommes, une proximité troublante et des contrats qui interrogent: 180.000 euros versés à Bernard Laporte pour participer à des séminaires et dans le même temps, Altrad devient même le premier sponsor de l’histoire sur le maillot du XV de France. Un partenariat signé par Bernard Laporte, sans passer par la division marketing de la Fédération. Ce contrat de partenariat est d’un montant de 1,8 million d'euros dans sa première version.
Laporte "serein" avant le procès
L’accusation affirme que le contrat qui concerne les séminaires sera signé mais ne sera jamais exécuté en revanche la somme a bien été versée. Autre séquence qui intéresse le PNF, les interventions de Bernard Laporte auprès de la commission de discipline avec des sanctions divisées par trois pour le MHR. Exemple, en juin 2017, Bernard Laporte communique avec la commission fédérale de discipline qui a infligé en appel au MHR une amende de 70.000 euros. Après ce coup de téléphone du président de la FFR, la sanction sera ramenée à 20.000 euros.
La défense de Bernard Laporte aime rappeler que l’homme est "serein" avant de débuter cette période judiciaire. Pour elle, Bernard Laporte a renoncé au contrat avec Altrad à l'été 2017. Une partie du procès sera aussi consacrée aux liens entre Claude Atcher et la FFR.
Environ deux semaines de procès
En 2017, sa société Sport XV se voit attribuer des missions en lien avec la candidature française à la Coupe du monde 2023. Selon son avocate Céline Lasek, contactée par l’AFP, Claude Atcher a été "parachuté dans cette affaire, sans fondement, ni justification" et "il n'y a aucune raison de remettre en doute l'existence" de son travail pour la FFR, "réalisé dans des conditions parfaitement licites".
Deux semaines de procès, avec une fin d’audience attendue le 22 septembre. Cette affaire financière secoue les piliers du rubgy tricolore depuis 2017. Dans cette histoire, Bernard Laporte a toujours clamé son innocence.