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Biarritz: Blanco défend Aldigé et tacle la mairie

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Serge Blanco, ancien joueur et dirigeant mythique de Biarritz, est sorti du silence pour prendre parti en faveur des dirigeants en place, en conflit avec la mairie de la ville dont il regrette le manque de soutien pour la réfection du stade.

Serge Blanco a choisi son camp. Dans une interview à Sud-Ouest, l’ancien arrière et dirigeant mythique de Biarritz s’est prononcé sur la situation conflictuelle qui oppose le club avec la mairie de la ville. Le président du BO, Jean-Baptiste Aldigé, menace de délocaliser les rencontres du club à Lille pour protester contre le délabrement du stade Aguiléra et l’absence de moyens alloués par la municipalité à sa réfection. Blanco, actuellement sans fonction dans le club mais en lice pour reprendre la section amateurs (élection mi-décembre), penche pour les dirigeants en place.

"La délocalisation n’est que la conséquence d’une situation, la source du problème c’est le stade, lance-t-il. Le constat est simple: le stade doit être refait et adapté aux exigences du rugby professionnel. C’est inéluctable si l’on souhaite rester à ce niveau. S’il n’est pas remis aux normes, il ne pourra pas accueillir convenablement les équipes, le public et les partenaires, et générer les ressources extra-sportives sine qua none qu’impose le modèle économique du rugby professionnel actuel. Si on ne fait rien à Biarritz, la logique pour les propriétaires du club est de se questionner sur une éventuelle délocalisation afin de ne pas laisser mourir à petit feu le BOPB."

Il s’étonne de l’inaction de la mairie sur ce sujet alors que le conseil municipal avait adopté une délibération pour le réaménagement de l’enceinte en septembre 2019. "Or quelques récents indices laissent penser que la ville de Biarritz ne souhaite plus être partenaire du BOPB, pour des raisons que j’ignore et qui, sauf erreur de ma part, n’ont pas été officiellement dévoilées à ce jour", regrette Blanco.

"Je me vois mal ne pas respecter les dirigeants qui ont investi"

Il met en garde contre cet immobilisme et craint "la disparition du rugby professionnel à Biarritz" si cela perdure. Il explique aussi son soutien aux actuels présidents du BO. "Je ne les défends pas, je le respecte, poursuit-il. J’ai 63 ans dont 51 au service du BO. Pardonnez-moi mais je me vois mal ne pas respecter les dirigeants qui ont investi, au cours de ces trois dernières saisons, des sommes très significatives pour soutenir le BO, qui ont fait remonter le club en Top 14 cette année et qui souhaitent continuer l’aventure avec Biarritz et tous ses supporters."

Il bat enfin en brèche l’idée selon laquelle il serait soutenu financièrement par la famille Gave, principale invetisseuse du club. "Cette information est diffusée par certains ou certaines, conclut-il. Que ce soit clair: je n’ai aucun lien, ni de près ni de loin, de quelque nature que ce soir, avec la famille Gave et ses proches."

NC