Galthié : « Un challenge très intéressant »

Fabien Galthié - -
Après votre collaboration avec l’équipe d’Argentine, comment appréhendez-vous votre retour en Top 14 ?
C’est toujours de rugby dont on parle. J’ai toujours des joueurs professionnels, même si en Argentine (il faisait partie du staff des Pumas, ndlr), la moitié des joueurs sont amateurs. Ce qui change, c’est la contrainte du temps. En Argentine, on se retrouve le dimanche soir pour un match à disputer le samedi avec des joueurs qui ne jouent jamais ensemble.
Quels seront les objectifs du club à l’orée de la nouvelle saison ?
(Blagueur) Notre premier objectif, ce sera d’arriver à l’heure : 7h30 le matin. C’est incontournable. Le deuxième, c’est commencer l’entraînement à 8 heures. Enfin, il ne faudra pas terminer trop tard l’après-midi. C’est chiffré. (Plus sérieux) On aimerait développer le potentiel de cette équipe qu’on ne connait pas. Elle est jeune et manque d’expérience au haut niveau. C’est un challenge très intéressant. Mais on n’a pas de vision de ce que ça peut donner, ça peut être le meilleur comme le pire.
Philippe Saint-André, le manager du RC Toulon vous a placé dans les équipes à suivre...
(Encore blagueur) Le problème, c’est qu’Eric Béchu et moi, on ne joue plus. On ne compte pas comme des joueurs. En tout cas, je suis content d’être là. On va essayer de s’amuser.
Quelles sont vos premières impressions sur votre effectif ?
Je découvre totalement l’environnement du club. Je connaissais certains joueurs pour les avoir vus à la télé, ou parce qu’ils sont internationaux. Je découvre vraiment leurs niveaux et leurs habitudes. Ce qui est bien comme ça.
Vous allez entraîner avec Eric Béchu, une vieille connaissance…
Eric, c’était mon éducateur quand j’étais petit, du temps où j’étais cadet. On n’avait jamais entraîné ensemble. C’est aussi une découverte car on apprend à fonctionner ensemble. Il a beaucoup compté dans mon épanouissement et dans ma vie de joueur de rugby. C’est une belle histoire.
Comment vivez-vous les luttes de pouvoir à la tête du club entre Georges Frêche, président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon et Thierry Pérez, votre président ?
(Rires) Je découvre la coutume locale ! Il faut prendre ces événements avec beaucoup de distance. Je ne peux pas en dire plus. C’est très particulier on va dire.