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"La furia oui, le respect aussi": l'USAP met en place une charte des supporters après les incidents face au Racing 92

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A la suite des incidents survenus en fin de match contre le Racing 92 le 20 septembre, l'USAP a pris des mesures afin de "garantir à tous une expérience sereine lors des prochaines rencontres". En plus des dispositions prises pour la réception du Stade Français samedi, le club perpignanais a mis en place une charte qui a déjà été signée par les quinze associations de supporters.

L'USAP hausse le ton. Après les incidents survenus en fin de match le 20 septembre, lors de la défaite à Aimé-Giral contre le Racing 92 (15-28), le club catalan a décidé de "renforcer son disposition de prévention afin de garantir à tous une expérience sereine lors des prochaines rencontres", indique un communiqué. Pour la réception du Stade Français samedi, il y aura une "réduction de la jauge du pesage" et un "renforcement du filtrage aux entrées". Le président François Rivière a confirmé que les pesages seraient limités à 500 supporters abonnés et que l’alcool sera interdit dans ces zones, tout comme les objets pouvant servir de projectiles. Les associations de supporters devront faire une déclaration de matériel, notamment les drapeaux.

Et ce n'est pas tout. Depuis la semaine dernière, l'USAP a rencontré les 15 penyes (association de supporters) pour mettre en place une charte des supporters qui a été présentée lundi soir. Son slogan? "La furia oui, le respect aussi." Déjà signée par ces quinze associations, elle devra également être signée par chaque abonné avant le match de samedi.

Lutter contre "les incivilités dans le sport"

"Ce message incarne l’énergie et la ferveur de nos supporters, tout en rappelant que le respect et la convivialité demeurent des priorités absolues", indique le communiqué. "L’USAP réaffirme son engagement de long terme dans la prévention et la lutte contre les incivilités dans le sport. La passion qui anime Aimé Giral doit toujours s’exprimer dans le respect des valeurs fondamentales de notre sport. Dès à présent, nos clubs de supporters s’engagent à nos côtés en signant la nouvelle Charte du supporter, qui sera mise en vigueur auprès de tous les publics d’Aimé Giral (abonnés, supporters, partenaires…)."

Concrètement, les supporters s'engagent notamment à avoir un "comportement irréprochable en toutes circonstances", à "respecter les installations" et "l'équipe adverse et ses supporters, dans et en dehors des stades", et "ne pas envahir le terrain" ou utiliser des fumigènes ni lancer des projectiles. Ils sont également tenus de participer à la "lutte contre l'acool excessif" ou encore de "promouvoir l'inclusion et le respect de la diversité". La charte précise que "le club portera plainte contre toute personne identifiée avec un risque d'interdictions de stade".

La charte des supporters mise en place par l'USAP (page 1).
La charte des supporters mise en place par l'USAP (page 1). © RMC Sport
La charte des supporters mise en place par l'USAP (page 2).
La charte des supporters mise en place par l'USAP (page 2). © RMC Sport

Un huis clos ou une délocalisation forcée?

Le 20 septembre, des incidents ont éclaté sur la pelouse en fin de match contre le Racing 92, avec une bagarre générale entre les joueurs et un supporter qui est même entré sur le terrain. Les contenus de gobelets ont été lancés au même moment depuis les fosses, par une foule surexcitée et tendue. "Il y a de la frustration chez les gens oui mais ça ne leur permet pas de faire ça", avait regretté l'entraîneur perpignanais Franck Azéma, alors que ses joueurs venaient de concéder leur troisième défaite en trois matchs cette saison. "Il faut se fâcher", avait réagi le président François Rivière, qui annonçait vouloir faire preuve de fermeté.

L’USAP sera entendu ce mercredi matin par la commission de discipline suite à ces incidents contre le Racing. Le club catalan a porté plainte contre le supporter qui s'est introduit sur la pelouse et contre les supporters qui ont lancé la bière et les gobelets sur les joueurs. L'USAP, qui attend toujours que son appel suite au match de Grenoble soit jugé (un match avec sursis), espère éviter un huis clos ou une délocalisation forcée à Béziers. Une suspension avec sursis pour une rencontre de son stade avait été prononcée en juin dernier, avec une amende de 25.000 euros, en raison de heurts sur la pelouse entre ses supporters et ceux de Grenoble au terme du barrage achevé sur le maintien en Top 14 de l’USAP (13-11).

LP avec Julien Landry