Lombard : "La nouvelle génération du Stade Français à maturité"

Thomas Lombard - -
Tombeur du tenant du titre toulonnais, vendredi à Bordeaux, le Stade Français a réussi un retour tonitruant au sommet du rugby français en se qualifiant pour la finale du Top 14 alors qu’il n’avait plus disputé les play-offs depuis six ans. « C’est une transition qui a mis un peu plus de temps que prévu mais il y a des éléments à prendre en compte, rappelle notre consultant Thomas Lombard. Le Stade Français a dû quitter Jean-Bouin (entre 2010 et 2013) pour Charléty. Cet épisode a été lourd. Des cadres de l’équipe sont partis et n’ont pas étés remplacés immédiatement. L’investissement n’a plus été aussi conséquent avec un Max Guazzini qui a pris de plus en plus de recul.
Les choses ont repris un peu de corps avec la livraison du nouveau Jean-Bouin et l’arrivée à la présidence de Thomas Savare, qui a compris les mécanismes qu’il fallait utiliser pour retrouver la lumière. Gonzalo Quasada a amené une philosophie qui fait que Paris propose un jeu plutôt attrayant. L’apport de Jeff Dubois (entraîneur des arrières du Stade Français, qui rejoindra le staff du XV de France en fin de saison) a été important par sa connaissance du rugby professionnel d’aujourd’hui. Il a une grande proximité avec les joueurs, il travaille sur l’affect. »
« Une qualification vraiment méritée »
« Finalement, la nouvelle génération est arrivée à maturité et le Stade Français s’est structuré autour d’un projet avec une vraie identité, juge le membre de la Dream Team RMC Sport. Contre le Racing en barrage (38-15) et Toulon en demi-finale (33-16), ils ont fait face à deux des équipes les mieux organisées sur la conquête et ils les font déjouer. Vendredi, le RCT a perdu cinq ballons sur neuf mêlées et trois ballons sur dix touches. C’est hallucinant ! Aujourd’hui, on a une équipe parisienne en finale et personne n’a rien à redire parce que c’est vraiment mérité. »