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Top 14: "Il fallait être bons dans les matchs de merde", Rattez savoure le titre après la saison de Montpellier

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Invité de RMC ce samedi, Vincent Rattez est revenu sur le premier titre de l'histoire de Montpellier en Top 14, obtenu ce vendredi après une victoire face à Castres (29-10). Pour lui, le groupe s'est forgé dans la douleur de la saison dernière.

Montpellier a vécu une soirée historique ce vendredi. Pour la première fois de son histoire, le MHR a décroché le Bouclier de Brennus, en s'imposant en finale de Top 14 face à Castres (29-10). Né en 1986, le club présidé depuis 2011 par Mohed Altrad a ajouté un cinquième titre à son palmarès après un Bouclier européen (2004), deux Challenges européens (2016, 2021) et un titre en Pro D2 (2003). Mais ce sacre fera date, forcément.

Invité de RMC ce samedi, l'ailier Vincent Rattez est revenu sur la joie du groupe d'avoir obtenu ce trophée, un an après avoir frôlé la relégation. Montpellier avait finalement terminé 10e du championnat. "C'est un travail qui récompense tout notre groupe. On a fait 11 mois à charbonner. Pour tous ceux qui étaient là l'année dernière, ça a même été deux ans de travail intense, a commenté l'homme aux 9 sélections avec l'équipe de France. C'est sûr quand tu as cette récompense et que tu peux partir en vacances en créant des liens avec les mecs après trois jours de bringue, c'est le top. On est content d'offrir une telle sortie à des mecs comme Fulgence Ouedraogo ou Guilhem Guirado. S'il y avait peut-être une année où il fallait le faire, c'était celle-là. C'était une petite mort pour eux mais ils vont pouvoir savourer avant de partir à la retraite."

"Dans le Top 14, il faut être bon dans les matchs de merde"

L'été dernier, les cadres du groupe de Philippe Saint-André avaient affiché leur ambition de terminer dans les quatre premiers du championnat. L'objectif a été parfaitement rempli. "On avait le potentiel, il fallait qu'on puisse prendre confiance en notre groupe et notre système de jeu. Dans le Top 14, il y a 10 équipes qui peuvent être championnes, c'est un marathon, le championnat le plus dur du monde, a estimé Rattez. Il faut être bon dans les matchs de merde, quand tu as de la gadoue de partout, serrer les dents et faut être bon quand il y a les trèves internationales. Mais il n'y a pas de chance dans le sport. L'année dernière, ça nous a forgé un caractère, surtout de ne rien lâcher."

L'entame de Montpellier a été idéale ce samedi, avec trois essais marqués en l'espace des 12 premières minutes. En gestion ensuite, Vincent Rattez et ses coéquipiers ont réussi à garder l'avantage. Et ont fait taire aussi quelques critiques sur leur niveau de jeu et le spectacle proposé. "Castres n'a pas fait son meilleur match. On avait une bonne étoile. Des finales, j'en ai regardé beaucoup, en général. A part celle peut-être en 2006 où il y a 40 points, tu ne prends pas de plaisir à les regarder, a jugé Rattez. C'est pas du beau rugby. Si on pouvait garder 3-0, on signait de suite. On s'en contrecarrait."

Quant à la suite, après avoir dignement fêté le titre à Paris, les joueurs de Montpellier sont attendus dans leur ville ce samedi en fin d'après-midi, où ils retrouveront leurs supporters, qui ont pris possession de la Place de la Comédie ce vendredi soir. "En rentrant, je crois qu'on a un séminaire à la bibliothèque, après on a aquagym mardi et mercredi, je crois qu'on a peinture", s'est amusé Vincent Rattez sur la fête qui s'annonce, tout heureux après ce titre.

GL