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Top 14: Toulouse s'offre son 22e titre sur un coup de génie de Romain Ntamack

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La finale du Top 14 a offert un dénouement exceptionnel avec la victoire (29-26) du Stade Toulousain sur le fil, alors que La Rochelle semblait avoir pris l'ascendant. Il s'agit du 22e titre pour les Toulousains.

De l’ombre à la lumière. Au fond du gouffre après avoir manqué l'opportunité de ramener ses coéquipiers à proximité de l’en-but rochelais à un moment décisif dans le money time de cette finale homérique, Romain Ntamack a surgi dans les derniers instants du match, offrant à Toulouse la victoire (29-26) et une 22e couronne sur un exploit personnel. Toulouse, qui n'avait plus rien gagné depuis son doublé Coupe d'Europe-championnat en 2021, a privé La Rochelle, double vainqueur sortant de la Champions Cup, de son rêve d'étendre son hégémonie au Top 14.

Le choc promettait des étincelles, avec des internationaux, du XV de France notamment, prêts à en découdre aux quatre coins du terrain. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux équipes se sont envoyées, offrant un sacré bras de fer dans les zones d’affrontement. Rochelais et Toulousains se sont rendus coup pour coup dans le défi physique, avec des défenses agressives qui montent vite, de l’intensité dans les plaquages. La Rochelle a imposé un impressionnant défi physique auquel Toulouse a su résister. Le combat fut majuscule sur la pelouse du Stade de France.

Dans cette finale intense et indécise jusqu’au bout, les petites erreurs ont eu une énorme incidence et fait basculer ce combat de titans en faveur de Toulouse, comme en 2021. Les Rouge et Noir pensaient avoir fait le plus dur en prenant le score en début de match et en comptant jusqu’à dix points d’avance, c’était sans compter sur la rébellion des Maritimes, et la vista de Kerr-Barlow, qui ramenait les deux équipes à égalité juste avant la pause.

Longtemps irréprochable dans son expression défensive et sa tenue en mêlée, La Rochelle a payé au prix fort l’une de ses rares erreurs dans ce match, en laissant Romain Ntamack s’échapper dans l’espace pour porter l’estocade (78e). Quelques instants plus tôt, l’ouvreur international semblait pourtant déboussolé après avoir raté la pénaltouche qui aurait pu permettre à son équipe de jouer près de l’en-but rochelais (74e).

"Pour moi, la finale est finie quand je rate la touche pour revenir dans leur camp. Dans ma tête c'est terminé. Mais la chance que j'ai, c'est que j'étais le seul à le penser, alors qu les 14 autres sur le terrain m'ont dit que ce n'était pas fini", a confié l'intéressé au micro de France Télévisions. Crucifiés à deux minutes de la fin alors que l'exploit leur tendait les bras, les Rochelais devront se relever de ce cruel dénouement.

"C'est dur, a reconnu l'ouvreur Antoine Hastoy. On est bien, on est dans notre plan pendant 76 ou 77 minutes. Et puis voilà, un manque de connexion dans notre défense. Moi, j'ai loupé des points au pied aussi (ndlr, 9 points égarés au pied). C'est dur de voir des scènes de joie dans l'autre camp quand on sait les sacrifices qu'on a faits. Bravo à eux. On va repartir fort parce que le club mérite ce bouclier (de Brennus, ndlr)."

QM