UBB: "Lucu, lui, ne s'est pas chié dessus", Urios en remet une petite couche avant la demie contre Montpellier

C’était un Christophe Urios un peu plus apaisé que l’on pensait retrouver ce mardi en conférence de presse, à quatre jours de la demi-finale de Top 14 de l’UBB face à Montpellier. Accompagné d’une énorme tension tout au long de la semaine dernière, après avoir publiquement fait savoir qu’il n’avait pas du tout goûté le revers coupable de ses joueurs lors de l’ultime journée de championnat à Perpignan (défaite 22-15), le manager bordelais s’est d’emblée montré désireux de laisser cet houleux épisode derrière lui.
"Je sais que vous aimez tout ce qui est croustillant. Mais aujourd’hui je vais fermer ma gueule et je vais préparer une demi-finale, a-t-il lâché deux jours après le périlleux barrage face au Racing (victoire 36-16) par lequel son équipe a dû passer pour rejoindre les demies. Si ce qui se dit autour du club me touche? Je n'en ai rien à cirer... Ce que je ne dois pas faire, c'est de continuer à parler. Il n'y a pas d'incendie, c'est vous qui le créez."
Mais il n’aura pas fallu bien longtemps, finalement, pour que le volcanique manager ne se laisse aller à une nouvelle pique envers une partie de son équipe. Après avoir estimé sa formation "plus prête" que l’année dernière – Bordeaux-Bègles avait été éliminé à ce stade de la compétition par Toulouse –, et clamé vouloir vivre "une semaine de fête" après "une semaine de tension", Urios en a remis une couche au détour d’un éloge sur Maxime Lucu.
"Il ne s’est pas chié dessus la semaine dernière lorsque c’était chaud"
"Lucu, lui, c’est un vrai mec. Il ne s’est pas chié dessus la semaine dernière lorsque c’était chaud... (…) J'ai été déçu à Perpignan qu'ils (certains joueurs, sans les citer) n'aient pas fait ce qu'ils avaient dit. Parce que lui, il fait ce qu'il dit." Le message est (re)passé.
A l’image de Cameron Woki, qui avait célébré son essai contre le Racing en posant son index sur sa bouche ("Je pense que tout le monde a compris", n’avait pas caché le troisième ligne), ou de Matthieu Jalibert ("On ne joue pas pour Urios"), certains joueurs de l’UBB n’avaient pas apprécié la sortie musclée de leur entraîneur.
"Il y avait des choses qui ne me plaisaient pas... mais il faudra que je les règle l'année prochaine, a confié Christophe Urios dimanche au moment de revenir sur cette semaine chaotique avec son groupe. J'ai pris un risque, j'ai froissé des joueurs, c'était ciblé. Ma crainte, c'était de me dire: 'Pourra-t-on se remobiliser en cinq ou six jours?'. Mais il fallait le faire. Je me suis mis le vestiaire à dos cette semaine. C'est la première fois que ça m'arrive, le 'Tous contre moi pour aller à la guerre'. Je n'ai jamais eu à coacher un groupe comme ça. Donc j'apprends."