Toulouse-La Rochelle: "Les finalistes, on s’en souvient rarement", Grégory Alldritt met la pression

Les joueurs du Stade Rochelais ont l’occasion d’entrer dans l’histoire du rugby européen samedi. Ils disputent face à Toulouse la première finale de Coupe d’Europe de leur histoire, à Twickenham (17h45). "La Coupe d’Europe ou le Top 14, c’est le Graal", a assuré le troisième ligne Grégory Alldritt mardi en conférence de presse.
"La petite marche qu’il reste à franchir est la plus dure"
Après avoir tranquillement éliminé Sale en quart de finale début avril (45-21), les Rochelais ont ensuite fait très grosse impression en battant le Leinster en demi-finale (32-23). Pas vraiment favoris face à des Irlandais qui comptent quatre titres de champions d’Europe à leur palmarès, les Maritimes ont été impressionnants. La prestation du (très) massif deuxième ligne Will Skelton avait notamment marqué. "Il y a quelque chose qui se construit petit à petit. On a une très belle équipe et un très bon groupe. Ce n’est pas une simple équipe. Mais parfois, la petite marche qu’il reste à franchir est la plus dure", a confié l’international français.
"Ça fait un an qu’on travaille dur pour ça"
Pour le Stade Rochelais, le plus dur reste donc encore à faire. "C’est dur aussi d’être en finale, parce que soit on soulève un trophée, soit on se dit qu’on a fait un très long chemin pour pas grand-chose. Les finalistes, on s’en souvient rarement", a tranché Grégory Alldritt. "Ça fait un an qu’on travaille dur pour ça. Il faut profiter de tout: de tous les drapeaux que l’on voit en ville et des soutiens que l’on reçoit", a-t-il poursuivi.
En demi-finale, les Rochelais avaient été bruyamment encouragés par leurs supporters. Malgré le huis clos toujours en vigueur à Marcel-Deflandre, mesures sanitaires obligent, de nombreux Rochelais avaient fait le déplacement aux abords du stade pour accueillir les joueurs à l’arrivée du bus, mais aussi pour les féliciter après leur succès. Cette fois, les Maritimes devront s’en passer. La finale se déroulera de l’autre côté de la Manche, à Twickenham, où la jauge de supporters autorisés atteint 10.000 spectateurs.
Deuxième du Top 14, à un point seulement de Toulouse, les Rochelais n’ont pas à pâlir de la comparaison avec leurs adversaires de samedi. Les atouts maritimes sont nombreux. Mais l’expérience pourrait cependant leur manquer. Monté en Top 14 en 2014, le Stade Rochelais a atteint la finale de Challenge Cup en 2019 et avait été battu par une autre équipe française, Clermont (36-16). La même année, l’aventure rochelaise sur la scène nationale s’était arrêtée en demi-finale de Top 14. Les Maritimes avaient été éliminés par des Toulousains (20-6) sacrés champions de France quelques jours plus tard. Les Rochelais sont-ils cette fois mieux préparés? "Quand on a joué la finale de Challenge Cup ou la demi-finale de Top 14, on pensait être prêt aussi", a souri Grégory Alldritt, avant de compléter: "On était sûr de nous." Mais deux ans après leur déception en Challenge Cup, les Rochelais ont franchi de nombreuses étapes. Ils leur en restent encore une, samedi contre Toulouse.