VI Nations: vainqueur face à l'Angleterre, le XV de France signe son premier Grand Chelem depuis 12 ans!

Il y a 6 ans jour pour jour, le 19 mars 2016, les Anglais battaient les Français au Stade de France pour faire le Grand Chelem. Ce samedi, le 19 mars 2022, la France a rendu la monnaie de sa pièce à son meilleur ennemi pour écrire une nouvelle page de son histoire au Stade de France (25-13) et s'offrir son 10e Grand Chelem, le premier depuis douze longues années. Tout simplement grandiose et amplement mérité pour cette bande de copains qui a redonné du plaisir à ses supporters ces derniers mois.
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L'éclair de Fickou, la malice de Cros
Tout est allé vite dans ce 109e crunch, avec des Anglais mis sous pression d’entrée par les coéquipiers de Grégory Alldritt et qui concèdent deux pénalités lors des huit premières minutes. Suffisant pour permettre à Melvyn Jaminet d’ouvrir le score (3-0, 9e) après une faute de la mêlée anglaise.
Auteurs de début de match tonitruants depuis le début du tournoi, les Bleus ne vont pas déroger à la règle en plantant le premier essai grâce à Gaël Fickou. Le capitaine de la défense profite d’un excellent travail de Gabin Villière et d’une passe astucieuse de Romain Ntamack pour faire chavirer le Stade de France pour la première fois de la soirée (8-0, 16e).
Si le XV de France est entreprenant et solide défensivement, quelques imprécisions dans les passes basses empêchent les Tricolores de faire pleinement le trou en première période pour punir des Anglais maladroits, qui enchaînent les pénalités (5 en 23 minutes). Il faut attendre les ultimes secondes pour voir François Cros terminer en filou un énorme travail de Ntamack pour permettre aux Bleus de virer en tête à la pause (18-6, 40e). Le premier essai international du troisième ligne.
Dupont en libérateur
Piqués au vif, les Anglais reviennent sur la pelouse avec de meilleures intentions et punissent les Tricolores sur un crochet intérieur de Freddie Stewart, qui conclut à l'aile pour donner quelques sueurs froides aux Français (18-13, 50e). Dans une dernière demi-heure irrespirable, qui de mieux qu'Antoine Dupont pour offrir de l'air aux 80.000 spectateurs aux termes d'une action formidable initiée par Damian Penaud et conclue entre les poteaux par le meilleur joueur du monde (25-13, 63e). Le coup de massue pour les hommes d'Eddie Jones et un énorme sourire sur les visages français, conscients de l'issue du résultat.
Portés par un Stade de France en folie, les hommes de Fabien Galthié s'arrachent sur chaque ballon, chaque mêlée et chaque placage pour conserver ce matelas d'avance. Malgré la pression mise par la victoire irlandaise avant le coup d'envoi, le XV de France fait preuve d'abnégation et de courage pour arracher sa 5e victoire dans ce Tournoi des VI Nations, synonyme de Grand Chelem et de bonheur infini pour cette génération qui restait sur deux 2e place frustrantes. Romain Ntamack, Cameron Woki, Cyril Baille et consorts succèdent donc à Morgan Parra, Imanol Harinordoquy ou encore Frédéric Michalak pour glaner une 10e couronne dont tout le monde se souviendra.