XV de France: les adjoints toujours pas fixés sur leur avenir après 2023

Ce n’est pas la priorité du moment. Le staff du XV de France, auréolé d’une victoire contre la Nouvelle-Zélande en novembre dernier et surtout d’un Grand Chelem lors du dernier Tournoi des VI Nations, est aujourd’hui pleinement concentré sur la tournée au Japon. Les Bleus se sont envolés en milieu de semaine pour Tokyo en vue des deux tests organisés les 2 et 9 juillet. Enfin quasiment tous les Bleus. Car le Covid a, une fois encore, chamboulé les plans de la sélection. Le Racingman Max Spring et le Toulonnais Aymeric Luc ont dû différer leur voyage, tandis que Laurent Labit et Shaun Edwards, responsables des lignes arrières et de la défense, sont toujours isolés à Marcoussis en attendant d’avoir, enfin, un test négatif pour s’envoler.
Après cette parenthèse japonaise, qui pourrait permettre à ce XV de France (remanié) d’obtenir un record de victoires consécutives (dix), il sera temps de profiter des vacances. Puis de basculer pleinement sur la Coupe du monde mais aussi sur l’après 2023. Il est acquis que le sélectionneur Fabien Galthié continuera l’aventure jusqu’en 2028 comme souhaité par la Fédération. Le manager Raphaël Ibanez devrait l’imiter, même si rien n’est encore officiel.
Interrogé sur son avenir dans le Super Moscato Show à Nice, en marge des demi-finales du Top 14, l’ancien talonneur aux 98 sélections a botté en touche. "Il faut déjà parler de la prolongation de Fabien, disait-il la semaine dernière. Bernard l’a annoncé la veille du match contre l’Angleterre. C’était plutôt bienvenu. Chaque Coupe du monde a un peu sanctionné un staff avant de repartir sur un nouveau cycle et de reconstruire. C’est ancré dans notre culture, mais pour une fois on va avoir cette forme de continuité. C’est très important. (…) En ce qui me concerne, c’est comme pour l’ensemble du staff, on a une mission pour la Coupe du monde 2023. Ça doit être notre focus principal. Evidemment, les discussions seront à venir mais aujourd’hui on a une mission extraordinaire." On en saura pas plus pour le moment.
Plusieurs clubs s’intéressent à Laurent Labit
Ce qui est certain, c’est que ces discussions n’ont effectivement pas été engagées par le sélectionneur avec le reste du staff. Ni à Marcoussis, ni ailleurs. Un seul homme a déjà tranché : Thibault Giroud. Le directeur de la performance s’en ira au Racing 92 après le Mondial français. Laurent Labit est sous contrat jusqu’en 2023, alors que William Servat et Karim Ghezal, les hommes forts des avants, sont liés jusqu’en 2023.
"Honnêtement, il n’y a eu aucune discussion avec nous, a indiqué Servat ce dimanche en visioconférence depuis Tokyo. On n’est pas au courant. J’espère que quelqu’un nous dira quelque chose bientôt, on verra. (Sourire) Aujourd’hui, on a un focus sur la préparation de notre Coupe du monde. Il est évident qu’on devra prendre des décisions à un moment donné sur notre avenir. C’est le lot de tout le monde. Nous aurons des choix et des orientations à faire mais aujourd’hui on reste disponible sur l’après Coupe du monde pour entendre un petit peu ce qui va se faire un peu partout, à la Fédération. Evidemment, les conditions de travail nous plaisent, on s’y sent bien. On verra ce que donnera la suite."
Il faudra sans doute attendre septembre, voire la fin de l’année, pour que ces dossiers avancent, dans un sens ou dans l’autre, une fois passée la rentrée judiciaire, avec le procès impliquant notamment Bernard Laporte (du 7 au 22 septembre), puis la tournée de novembre. En coulisses, plusieurs clubs suivent la situation des différents adjoints avec attention. Selon les informations de RMC Sport, Labit est courtisé par plusieurs écuries du Top 14. Arrivé en 2019, en renfort dans l’encadrement de Jacques Brunel avant la Coupe du monde au Japon, le technicien de 54 ans, champion de France avec Castres et le Racing, pourrait avoir l’embarras du choix. L’heure est à la réflexion. Du côté de la FFR, on temporise pour le moment. La rentrée, en revanche, pourrait être bien plus animée.