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Mondiaux de ski: "On est un peu plus des stars qu’en France", les Bleus conquis par la ferveur autrichienne

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Le Super-G femmes avait lieu ce jeudi à Saalbach, aux Mondiaux de ski alpin. En Autriche, les tribunes sont presque déjà pleines et le monde afflue au bord de la piste. De quoi ravir les skieuses françaises, honorées de concourir devant ce public connaisseur.

"Ici, on est un peu plus des stars qu’en France", sourit Laura Gauché, 13e du Super-G de ces Championnats du monde à Saalbach, ce jeudi en Autriche. "Les gens aiment le ski, vraiment, c’est le sport numéro un. Ça fait plaisir de voir autant de gens qui aiment le ski et qui s’y intéressent toute l’année. Et pas que quand il y a des courses en Autriche. Ce sont des vrais supporters qui s’y connaissent. Ça fait plaisir de voir ce monde-là dans l’aire d’arrivée."

Laura Gauché, partie avec le dossard un, a bien profité du moment. "Ils hurlent pour tout le monde, c’est vraiment sympa. Ce sont des émotions que l’on ne vit pas tous les jours", ajoute la Tricolore. Un sentiment largement partagé par sa coéquipière Romane Miradoli, 15e du Super-G et qui vit ses quatrièmes Mondiaux, à 30 ans. "C’est la fête du ski. On n’est pas toujours habitué à ça."

"Chez nous on regarde le foot, eux le ski"

Pour sa deuxième expérience aux Mondiaux, Karen Clément termine 26e, déçue de sa performance du jour mais ravie de l’ambiance vécue. "Ça nous met tout de suite dans le bain. La ferveur est de la part de tout le monde, que ce soit les organisateurs, les bénévoles, tout le monde est pour le ski, dans le ski et tout le monde est là pour les athlètes, c’est particulier comme ambiance."

Il faut dire que lorsqu’on arrive devant la ligne d’arrivée, d’imposantes tribunes cachent le paysage depuis la route. Tous chantent, sont debout, drapeau à la main, pour encourager chaque skieur et skieuse. "Ils ne sont pas trop chauvins. Après, ils sont pour leurs athlètes quand même. Mais on le voit à Kitzbühel, moi j’avais viré un Autrichien du podium je me suis dit je vais me faire cracher dessus, vraiment, et au contraire, les mecs étaient fous. J’étais impressionné par ça. Et ici vu les tribunes, il va y avoir beaucoup de monde. C’est juste génial. Ici, c'est un pays de connaisseurs et ils apprécient le beau ski", souligne Adrien Théaux.

Le ski alpin est le sport majeur en Autriche. Dès le plus jeune âge, les enfants ont les spatules aux pieds. Les matins de courses aux Mondiaux, ça fait la queue aux remontées mécaniques. "Ce sont des amoureux de ce sport. Chez nous, on regarde le foot, eux ils regardent le ski alpin. C’est le sport roi ici. Ils aiment le ski, ils aiment la compétition. C’est le sport majeur, on le ressent", ajoute Nils Allègre, qui sera au départ ce vendredi du Super-G. "Quand on vient ici, c'est toujours à part", apprécie, de son côté, Maxence Muzaton. Même lors des entraînements des hommes, du monde était là pour les regarder. Ce qui n’arrive pas souvent en temps normal. "Je m’en sers comme quelque chose de positif. T’es dans un pays où t’as la sensation de faire un sport qui compte. C’est quand même plaisant", ajoute Muzaton. Il ne reste plus qu’à nos Bleus de briller pendant ces Mondiaux, afin de faire chavirer le cœur des Autrichiens.

Léna Marjak, à Saalbach (Autriche)