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Mort de Margot Simond: "Ce module était trop risqué", les interrogations de la famille après le tragique accident

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Les parents de Margot Simond, morte le jeudi 24 avril lors d’un entraînement d’une exhibition organisée par Red Bull à Val-d'Isère, s’interrogent sur la dangerosité du parcours et l’absence de sécurité à l’endroit où leur fille a perdu la vie.

Huit jours après le drame, les parents de Margot Simond cherchent des explications aux circonstances du tragique accident qui a coûté la vie à leur fille, le 24 avril dernier. La jeune skieuse âgée de 18 ans est décédée lors d’un entraînement sur le Red Bull Alpine Park, exhibition organisée pour la deuxième année à Val-d’Isère mêlant slalom, passages au sein d’obstacles et sauts impressionnants. Après un premier repérage effectué à vitesse réduite, la championne de France U18 a pris le départ de cet échauffement fatal en duel avec Ilona Charbotel, l’une de ses meilleures copines, explique Le Parisien.

"J’avais un mauvais pressentiment", confie la mère de Margot Simond

Elle a abordé en tête le dernier obstacle inédit: un module baptisé "Mausefalle" en référence à la mythique piste de Kitzbühel et composé de trois tremplins: deux sur les côtés privilégiant la sécurité et un central et plus rapide envoyant les skieurs vers un saut de dix mètres de long dans un tunnel "où on a à peine la place de passer à deux", illustrait Clément Noël, co-organisateur de l’évènement dans une vidéo de présentation. C’est là que Margot Simond a perdu la vie après avoir heurté le haut du tunnel à hauteur de la cage thoracique.

"Quand j’ai pris connaissance du parcours, j’ai eu une angoisse, je ne me sentais pas bien", confie sa mère Sandrine dans une interview au Parisien. "J’avais un mauvais pressentiment. Si on ratait le saut, qu’est-ce qui se passait? On arrive sur de la neige dure comme du béton, sans aucune protection. Pas un matelas." Elle reprend: "Cet amateurisme nous interpelle. Au fond de nous, on pense que Margot a été victime d’une injustice. Ce module était trop risqué."

"On se pose beaucoup de questions sur les circonstances de l’accident", abonde son père Alexis. "On ne doit pas mourir sur un événement comme ça." D'autant que, selon sa sœur Ysée, Margot "n’était pas une tête brûlée, elle était tout le temps en maîtrise". Ses proches s’interrogent aussi sur la destruction du parcours dès le lendemain du drame à l’exception des premier et dernier obstacles, comme rapporté par la Dauphiné Libéré.

"Pourquoi les modules ont-ils été détruits dès le lendemain de l’accident de Margot? Qu’y avait-il de si urgent? Les enquêteurs ont-ils pu voir comment se skiait l’intégralité du parcours, à quelle vitesse on arrivait exactement en ayant fait les précédents modules?", se demandent-ils. Si les parents n’ont pas porté plainte, une enquête a été ouverte par le parquet d’Albertville. Les obsèques de Margot Simond sont organisées ce vendredi 2 mai en Savoie.

NC