Ski alpin (Val-d'Isère): Être champion olympique "ne change rien du tout", assure Clément Noël

Clément, cette victoire l'an passé avec 1"40 d'avance, c'était fou non?
Oui. Je me souviens de cet écart. Après, gagner avec un centième ou deux secondes d'avance, c'est pareil. Mais je me souviens de l'écart, il y avait une grosse satisfaction et surtout une promesse pour la suite. Ça booste un peu l'ego de voir qu'on est au-dessus du lot sur une course.
Au delà de l'écart, cette victoire, votre neuvième et dernière en Coupe du monde, c'était une journée pleine d'émotions ?
Oui, c'est un super souvenir quand j'y repense, ça a été une journée magique, d'autant que j'étais très stressé. C'est assez rare qu'entre les deux manches je ne me sente pas au top et même avec la boule au ventre, mais au final ça c'est super bien passé en deuxième manche donc ça a été une grosse émotion à l'arrivée.
Depuis vous n'avez connu qu'une seule fois la victoire, c'était lors du slalom des J.O à Yanqing en Chine, ça change quelque chose à votre statut ?
Rien du tout. Enfin si, dans le regard des gens, on m'attend un peu plus qu'avant. Mais on m'attendait déjà. Moi j'ai mes objectifs. Peu importe le palmarès. On le laisse de côté pour faire quelque chose de bien.
Comme gagner ce dimanche sur la Face ?
On verra. Je me sens plutôt bien, on a fait une bonne et longue préparation, je me sens bien mais le matin de la course il y aura une petite pression, un petit stress de commencer la saison en France devant son public. Mais tout va bien pour l'instant.
Votre intersaison est satisfaisante ?
Oui, je suis assez content de mon intersaison et de mes entraînements. Je pense même que ma préparation est meilleure que celle de l'année dernière. Je trouve que je skie pas mal, je suis en forme, mais la vérité de la course c'est la vérité de la course. Bien sûr il y a de la régularité à aller chercher par rapport à l'an passé.
Cela signifie qu'il faut être capable de tenir le rythme au plus haut niveau ...
Quand tu joues devant il faut être intelligent. Il faut savoir quelles sont ses forces et ses faiblesses. Il faut parfois accepter de faire une course moins bonne mais de la mettre en bas et de saisir les opportunités quand elles se présentent. C'est dur, ce n'est pas mon point fort, mais je veux aussi jouer, prendre le risque de faire des fautes et de sortir parce que c'est mon ski et c'est comme ça qu'on vit des grosses émotions et des victoires.