
UFC: pour Jon Jones, un combat contre Francis Ngannou est "inévitable"
Ce sont sept mots dans un tweet qui vont faire l’effet d’une bombe dans le microcosme du MMA français. En quête d’un adversaire alors qu’il attend une nouvelle chance pour le titre des lourds, qui devrait d’abord être défendu en 2020 par l’Américain Stipe Miocic contre son compatriote Daniel Cormier pour une trilogie, Francis Ngannou a vu un autre homme évoquer un possible combat avec lui. Son nom? Jon Jones. Pour une décla qui claque. "J’ai l’impression que ce combat est inévitable", a-t-il lancé sur Twitter en réponse à un fan lui demandant s’il s’imaginait affronter un jour le Camerounais représentant du MMA à la française à la puissance terrifiante. La phrase sortant au milieu d’une session de réponses à des messages d’internautes, comme s’il s’embêtait tout seul à la maison et cherchait à faire le buzz, on peut légitimement se demander quelle crédit accorder à cette sortie. Mais tout bien réfléchi, elle peut faire sens.
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L’intouchable champion des lourds-légers, considéré comme l’un des meilleurs combattants de l’histoire du MMA et de l’UFC, titille depuis des années l’idée de monter chez les lourds pour s’offrir de nouveaux défis et notamment retrouver son meilleur ennemi, Daniel Cormier, pour un troisième combat. Il a également déjà évoqué l’idée d’attendre le vainqueur du troisième rendez-vous entre "DC" et Stipe pour lui faire face. Bref, on n’est pas dans les frontières de l’impossible. D’autant que l’idée de faire d’un Jones-Ngannou une "demi-finale" de la catégorie avec le vainqueur qui retrouverait celui de Cormier-Miocic pourrait plaire à une UFC qui semble avoir du mal à trouver un prochain os à ronger pour "Bones". Ce dernier n’est plus monté dans l’Octogone depuis sa victoire par décision sur le Brésilien Thiago Santos début juillet lors de l’UFC 239.
"Je n’ai rien à gagner à battre Reyes"
Mais l’Américain n’a toujours pas de prochain adversaire à l’horizon, ce qui en fait selon l’ancien combattant devenu analyste Chael Sonnen "le champion ni blessé, ni suspendu avec le plus grand écart de l’histoire entre son dernier combat et l’annonce de son prochain". L’intéressé ne cache pas le problème: il a balayé sa catégorie et ne voit plus d’intérêt dans les rares challenges possibles, au premier rang desquels son compatriote Dominick Reyes, toujours invaincu en carrière et qui a remporté le week-end dernier à Boston face à Chris Weidman sa sixième victoire en autant de combats à l’UFC. Avant ce combat, Jon Jones espérait même une victoire de Weidman, pourtant sur une très mauvaise série – cinquième défaite en six combats face à Reyes, toutes par KO/TKO – mais plus vendeur pour un pay-per-view car très connu depuis qu’il a détrôné le légendaire champion des moyens Anderson Silva (qu’il avait également battu lors de la revanche) en 2013.
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Mais la perspective Reyes, bien plus légitime, n’attire guère celui qui se dit "pas vraiment sûr de qui sera (s)on prochain adversaire". « J’ai l’impression que je n’ai rien à gagner à battre Reyes, a-t-il expliqué sur Twitter. J’ai déjà ressenti ça pour les deux derniers combats. Je veux un superfight." Et de poursuivre dans un autre message: "Dominick? J’ai même du mal à lui parler mal. Ils disent tous la même merde... Je veux un combat qui m’excite." Les mots de Reyes, qui s’est dît pour MMA Fighting "prêt à être le champion que le monde mérite et dont il a besoin, un vrai modèle pour les enfants qui ne fait pas de trucs louches en coulisses", n’ont donc pas fait tilt chez Jon Jones. Qui s’amuse même devant la situation à s’imaginer... prendre une pause: "Parfois, je pense à me mettre en retrait et à juste m’entraîner pendant deux ans avant de revenir pour challenger le lourd-léger qui aura été le plus dominant. Est-ce que ce ne serait pas sauvage?"
Pas de Volkov pour Ngannou
Ngannou, lui, n’a pas caché sa déception quand l’UFC lui a préféré le sulfureux Greg Hardy pour remplacer le Brésilien Junior dos Santos face au Russe Alexander Volkov dans le combat principal de l’UFC Fight Night 163 le 9 novembre prochain à Moscou. Les deux attendent, les deux n’ont pas d’adversaire et Jon Jones n’est pas contre. Il faut le faire? On va encore aller plus loin dans le délire. Il faut le faire, oui. Et si le MMA est légalisé en France dans les prochains mois, pourquoi ne pas le faire ici? Jones-Ngannou à Bercy, avouez que la perspective fait frissonner d’envie.