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MMA: "J'ai voulu faire le général et le soldat", ce que Benoît Saint Denis a appris de sa dernière défaite à l'UFC

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Invité du Super Moscato Show ce mardi sur RMC, Benoît Sanit Denis s'est confié en longueur avant son prochain combat lors de l'UFC 315 à Montréal le 10 mai. Le Français a notamment reconnu une terrible erreur lors de sa précédente défaite.

Véritable phénomène du MMA tricolore, Benoît Saint Denis va effectuer son retour dans l'octogone lors de l'UFC 315 à Montréal sur la même carte que le combat de Manon Fiorot pour le titre. Si le contrat n'est pas encore signé, le prochain défi de l'ancien militaire des forces spéciales s'effectuera très certainement contre l'Espagnol Joel Alvarez, "une des pistes les plus probables" et un redoutable adversaire (22 victoires, 3 défaites). Surtout, 'BSD' remontera dans la cage près de huit mois après sa douloureuse défaite contre Renato Moicano à Bercy en septembre 2024.

"Celle-là, elle m’a énormément appris, contrairement à la précédente contre Dustin Poirier. Parce que moi je suis arrivé dans ce sport, si on regarde les référencements, je suis le professionnel qui a commencé sa carrière le plus tard de toute la carte de l’UFC Paris. Et pourtant j’étais dans le main event et ça fait deux fois de suite que j’ai affronté des mecs qui ont commencé leur carrière avant 2010", a ainsi détaillé le Français lors de son passage ce mardi dans le Super Moscato Show sur RMC. "Moi j’ai commencé en 2019-2020 donc j’affronte des mecs où j’ai un déficit d’expérience important et il y a des erreurs que je n’ai pas le droit de commettre et que j’ai commise."

"J’ai trouvé quelqu’un de très compétent"

Après avoir coupé les ponts avec son entraîneur historique Daniel Woirin pour des dissensions économiques, Benoît Saint Denis a cru pouvoir élaborer lui-même la stratégie pour le duel face à l'expérimenté Moicano. A l'arrivée, le Français s'est fait balayer par le Brésilien.

"Sur le dernier fight où il me manquait une pièce maîtresse de l’échiquier. En fait j’ai voulu faire le général et le soldat", a encore reconnu le combattant de 29 ans. "C’est-à-dire que c’est moi qui ai un peu pris le rôle de head coach comme on dit dans le MMA. Et là aujourd’hui, j’ai trouvé quelqu’un de très compétent (Nicolas Ott) et qui prend vraiment ce rôle à cœur. Donc ça me permet d’être le soldat dans la cage."

"En fait quand tu rentres dans la cage, tu n’as pas de questions à te poser et tu restes concentré sur des tâches simples et efficaces à réaliser pour aller chercher la victoire."

Saint Denis ne veut pas avoir à réfléchir

Bien entouré avec plusieurs coachs afin de travailler plusieurs aspects essentiels de son sport, Benoît Saint Denis espère ainsi relancer sa carrière à l'UFC et se rapprocher du top 10 de sa catégorie (il est 13e actuellement). Avec désormais un général pour l'encadrer, le Français a semblé confiant.

"J’avais des coachs qui sont très compétents mais qui sont très bons dans des disciplines dissociées. Sauf que le MMA c’est une discipline assez jeune en France et il n’y pas encore beaucoup de gens qui ont la compétence pour créer le liant dans chaque discipline et surtout pour orienter chaque coach dans ce qu’il veut ou ne veut pas", a finalement jugé 'BSD'. "Ce qui évite d’avoir du déchet et du manque d’efficacité. Surtout c’est ce qui permet au combattant d’être drivé de A à Z quand il arrive dans les vestiaires et de ne pas avoir à réfléchir."

Avant de compléter: "Le combattant arrive, s’échauffe et on lui donne tâches à réaliser, il fait son job dans l’octogone et après on repart."

Jean-Guy Lebreton avec le Super Moscato Show